Les Chroniques de la rentrée littéraire reviennent pour une seconde saison, en partenariat avec le réseau social ulike. Vous y retrouverez cette chronique et découvrirez les nombreuses nouveautés 2010 de l'édition chroniquées par des lecteurs-blogueurs.
L'ombre de ce que nous avons été de Luis Sepúlveda est un roman prenant et surprenant. Pour être honnête, je m'y suis prise à plusieurs fois avant d'arriver au bout. Pourtant je conseille la lecture d'un seul jet (ce que j'ai fini par pouvoir faire) pour mieux mesurer sa force, son rythme, sa virtuosité et sa violence, maquillés par le burlesque apparent de la situation dans laquelle Luis Sepúlveda plonge ses personnages.Il m'a fallu aussi, comme quand je lisais les grands auteurs russes, un peu de temps pour ne pas confondre les personnages entre eux. La faute aux consonances latines de leurs prénoms : Pedro, Lolo, Cacho, Coco, Lucho... Un petit générique de début ou de fin n'aurait pas été superflu, pour moi. De même une chronologie des événements politiques et révolutionnaires chiliens, et plus généralement en Amérique Latine, depuis 1925 jusqu'à aujourd'hui, m'aurait bien aidée.