Si les cloches de Rome sonnent

Publié le 27 janvier 2010 par Anaïs Valente

L'autre jour, lors d'une discussion hautement intellectuelle entre collègues, j'ai évoqué cette petite phrase qui a bercé mon enfance « Si les cloches de Rome sonnent ».

Aux regards héberlués de mes collègues, j'ai compris que je parlais chinois.

Ou alors que je parlais une langue d'un autre temps, un temps où les vilaines mamans faisaient peur à leurs méchants enfants.

J'ai donc expliqué la procédure :

« Il était une fois un temps où les mamans ne risquaient pas encore des procès pour fessées intempestives.  Un temps où les enfants étaient encore relativement sages, passque les parents étaient relativement sévères.  Un temps où, lorsqu'un enfant faisait une grimace, ou tirait la langue, ou faisait n'importe quoi avec son visage, on le réprimandait vertement d'un « si les cloches de Rome sonnent, tu resteras comme cela toute ta vie ».

A force d'entendre cette menace si menaçante (admirez la formule répétitive, pour accentuer la peur de l'enfant), il suffisait d'entendre « si les cloches de Rome sonnent » pour savoir à quoi s'attendre.

Et l'enfant d'arrêter immédiatement de grimacer ou de tirer sa langue chargée par l'angoisse. »

Et voilà comment, sans doute, un beau jour, enfin un moche jour, les cloches de Rome ont dû sonner à un moment inopportun, ce qui explique la tête que j'ai actuellement...

Alors, ça vous rappelle votre enfance, cette expression, ou que nenni ma bonne Dame ?