La «Halle Saint Pierre », ” musée de l’art brut” présente jusqu’au 7 mars prochain une exposition consacrée à Roger Chomeaux (1906-1999) dit « Chomo »
J’avoue, toute honte bue, que je n’en avais jamais entendu parler. Il est vrai que cet artiste, peintre, sculpteur, architecte, mort en 1999 ne faisait pas « la une »des revues d’art. Une seule exposition lui a été consacrée en 1960 par la galerie Jean Camion. Le jour du vernissage André Breton, Salvador Dali, Jean Cocteau et Jean Dubuffet étaient présents. Mais son caractère, son attitude envers les visiteurs a du en décourager plus d’un. On comprend pourquoi il n’a jamais été présenté dans d’autres galeries ou dans les musées. On l’a rangé dans « l’art brut » bien qu’il ait suivi un enseignement artistique classique aux Beaux-arts à Valenciennes puis à Paris, où il remporte des prix.
Pendant trente années, jusqu’à sa mort, cet artiste-ermite, a vécu dans le dénuement, installé dans un préfabriqué en Forêt de Fontainebleau. Il y a édifié son « village d’art Préludien » qu’il faisait visiter en fin de semaine. Il y a peint, sculpté des œuvres qu’il y accumulait. Ses matériaux il les trouvait dans les sous-bois, pour ses « bois brulés » et surtout dans les décharges, le verre, le plastique, la ferraille, les pièces mécaniques, les rebuts de la société de consommation qu’il abhorrait. Cet homme quasiment illettré ou tout au moins fâché avec l’orthographe, écrivait des poèmes empruntsd’une mysticité toute personnelle. FR 3 Ile de France a consacré un reportage à cette exposition
Chomo - Peinture - Sans titre
éé
éé