La lecture d’Eckhart Tollé, me renvoie à ma propre tradition : étant acquis pour moi que Simone
Weil est une de mes compagnes spirituelles (
« Les biens les plus précieux ne doivent pas être cherchés, mais attendus. »
Ce qui m’interroge sur le sens et les effets de l’occupation de mon mental. Sur le sens et les effets de ma prière… !
Paradoxe de l’étude… de l’effort. Déjà, dans le vocabulaire chrétien : - méditation, est un terme ambigu. La méditation d’un texte d’Evangile demande t-elle un effort intellectuel ?
Pour Simone Weil, l'attention est active, mais à la manière passive du désir.
« L'intelligence ne peut être menée que par le désir. Pour qu'il y ait désir, il faut qu'il y ait plaisir et joie. » … « C'est ce rôle du désir dans l'étude qui permet d'en
faire une préparation à la vie spirituelle. Car le désir, orienté vers Dieu, est la seule force capable de faire monter l'âme. Ou plutôt c'est Dieu seul qui vient saisir l'âme et la lève, mais le
désir seul oblige Dieu à descendre. »
« La pensée doit être vide, en attente, ne rien chercher, mais être prête à recevoir dans sa vérité nue l’objet qui va y pénétrer »
Cela, je l’ai moi-même expérimenté, dans l’enseignement bouddhiste. Ainsi, qu’il serait donc absurde de renier les différentes traditions qui ne cessent de s’entrecroiser et d’enrichir notre vie
spirituelle !
« O Maître, mon désir est devant Toi » (Ps 37, 20)
« Seigneur, tu étais là, et je ne le savais pas » (Gn 28, 16)
« Parle Seigneur, ton serviteur écoute » réponse de Samuel
Salomon, sages parmi les sages, demandera à Yahvé « un coeur qui écoute » (1R 3, 5-9)