- Déjà, j’aurais dû m’écouter. En principe, j’évite toujours les lieux touristiques.
- Il faut dire qu’on n’y mange pas toujours très bien. Et en pleine saison, c’est souvent hors de prix.
- Vous avez raison. Sans compter qu’il faut s’armer de patience pour ệtre servi, par du personnel d’ailleurs pas forcément aimable, qui plus est.
- L’hygiène aussi laisse parfois à désirer. Vous savez que ce n’est pas si rare que ça, des toilettes douteuses dans un grand restaurant ?
- Je sais bien. Et pour nous, les femmes, c’est encore plus ennuyeux.
- Ca peut l’ệtre aussi pour nous. Tenez, moi, je ne digère pas le chou et la ratatouille me donne la diarrhée.
- Ha bon ? Ca ne se mange pourtant pas à la mệme saison. Le chou est plutôt un légume d’hiver, enfin je crois.
- Je disais ça juste comme ça, pour meubler.
- Moi aussi je meuble. J’essaie d’oublier que les Lucky Strike sont dans le fond du sac à main et que mes nerfs supportaient bien un verre, mệme de n'importe quoi. Et que j’ai fait tomber la deuxième godasse il y une seconde. Ce qui ne m'avantage pas car pieds nus, je fais un peu tassée. Ca me désole, en temps ordinaire. Mais là je m’en fous un peu parce qu’en me rétamant en bas je vais faire encore faire un plus tassée. Les talons, ça compte beaucoup dans une silhouette. Il faut savoir se regarder pour savoir tricher là où il faut tricher. Et il faut savoir aussi ne pas se plaindre pour un oui ou pour un non, parce que – mais ne le répétez pas – la vraie malchance, ce serait d’ ệtre foutue comme Doris Day. Il y quand mệme des limites, hein ?