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Le Conte du Graal et la Quête de soi.

Publié le 31 janvier 2010 par Perceval

mélusine« Le conte et le mythe expriment des processus inconscients, et leur récit en opère chaque fois une réactivation et une évolution, et renouvelle ainsi le lien entre la conscience et l’inconscient » C.G. JUNG ( Etudes sur la phénoménologie de soi ).
Le processus d’atteindre la pleine réalisation de soi ( le Graal ), est appelée par Jung : individuation. Ce processus est inconscient, il s’exprime dans les rêves sous forme de figures : représentations symboliques des différentes composantes de la personnalité d’un individu et constituent les ‘acteurs’ du drame qui se joue en lui.

Perceval ( encore sans nom ) quitte sa mère, qu’il laisse évanouie ( morte ? ) : le Moi commence à vivre l’autonomie. Perceval, sans remord ( ? ) poursuit son chemin ( refoulement ?  Il en est ainsi du ‘ péché ‘ de Perceval…). Perceval, va vivre avec un sentiment de d’infériorité… Sa cousine le nomme Perceval « li cheitis » ( v 3567), la demoiselle hideuse ne le ménage pas…


Perceval désire devenir ‘ chevalier ‘ : il tente de s’approprier une ‘ Personna ‘ ( personnage social ), ce qu’exprime une aspiration à devenir quelqu’un : première étape d’individuation. Sorte d’image du Père .. ?

Ombre
A ce moment, il y a généralement, aussi, rencontre de «  l’Ombre » ; le chevalier Vermeil… C’est peut-être surtout l’explication du personnage de Gauvain, sorte de double inversé. La figure d’ombre est à la fois destructrice et constructive.
Perceval sera aussi confronté au féminin… « La femme est toujours là où se trouve l’ombre de l’homme. » CG Jung ( L’âme et la vie : textes de Jung )


L’Anima est l’image archétypale de l’autre féminin, que tout homme porte en lui , et à l’aide de laquelle il appréhende l’essence féminine… L’homme n’est pas toujours capable de la reconnaître : il la rudoie avec la Demoiselle du pavillon. L’homme peut ainsi avilir la part féminine des valeurs humaines et de sa propre psyché. L’Anima se montrera encore à Perceval, sous la figure de la porteuse du Graal … La forme fantasmatique s’affiche souvent par un processus d’initiation…

Udo Krause

Que de choses à dire à ce propos… !
Entre le féminin, le masculin, le rituel, et l’alchimie initiatique d’une telle composition … !
Plutôt que d’intellectualiser ; la lecture du Conte du Graal permet d’intérioriser ce processus et de le rendre conscient, ensuite, par cette même reformulation que je tente ici…


Je pense, aussi, aux catholiques qui craignent d’affronter ainsi, leur ombre… Je pense à ma part masculine qui s’est trop souvent noyée dans un imaginaire fantasmatique. Le chemin spirituel permet de conscientiser ses propres problématiques. Aujourd’hui, le christianisme a, plus que jamais, le devoir, l’obligation d’évangéliser cette connaissance de la psyché. Je pense à l’apport essentiel de Jacqueline Kelen, un ‘ maître ‘ qui ne craint pas d’être Femme… !


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