C’est l’hiver

Publié le 31 janvier 2010 par Journalvernois

Voilà déjà le premier mois de l’année 2010 qui s’achève. Ce mois bien hivernal nous a montré que le temps de saison existe encore. Et ce n’est pas plus mal. La nature, la végétation ont besoin de cette période froide. Je trouve que le gel ,les bonnes chutes de neige « remettent les pendules à l’ heure » et rappellent à chacun qu’on ne vit pas sous les tropiques et qu’il faut bien faire avec. C’est là que l’on se rend compte qu’un pays peut être paralysé malgré les déneigeuses et les tonnes de sel qui sont bien dérisoires face aux éléments hivernaux.
A la ferme, il ne se passe rien de très particulier qui mérite d’ être raconté. Avec ce temps il n’est pas facile de faire quoi que ce soit. Il n’est guère de travaux que l’on puisse faire quand le terrain est gelé ou recouvert par 10 cm de neige.
Le travail dans les écuries,2 fois par jour m’occupe déjà bien. Mais cela n’a rien à voir avec ces dernières années; 55 animaux de moins à hiverner ce n’est pas rien. Et plus besoin de prendre la voiture pour me rendre matin et soir au Murger ( 2 km ), parfois en pleine nuit, transporter de l’aliment, du fourrage, des animaux, vider la fosse à lisier souvent pleine etc….etc.. Quand j’y pense je me demande comment je pouvais faire tout ça. Il faut dire que je n’avais pas une minute à moi.
De ce fait je peux passer un plus de temps au chaud, à la maison. Ce n’est pas pour autant que je suis inactif. J’ai fait des rigoles dans les prés qui en avaient bien besoin. J’ai ramené du bois de chauffage de Corfeuil et l’ai scié. Avec ces températures la chaudière de chauffage central est plutôt gourmande
Trois jours d’un temps plus favorable m’ont permis de retourner couper la lisière du bois des Aiguillères ,commencée l’hiver dernier. Avec Touène le bûcheron on en a fait un bon tas. Il faut dire que le vent glacé venant du nord ne nous invitait pas à faire des pauses pendant notre travail et il valait mieux en « mettre un coup » pour ne pas prendre froid.
J’ai profité d’un jour particulièrement maussade pour nettoyer un local qu’on a toujours appelé « le fournier » Autrefois il abritait un moulin à farine, la récolte de patates, la chaudière pour cuire les-dites patates et de quoi préparer la pâtée pour les cochons qui vivaient à côté. Mais je pense qu’au tout début c’était une habitation; on y trouve une grande cheminée, une pierre d’évier en granit et des vestiges de fenêtres maintenant murées. J’ai fait un grand feu dans la cheminée. rien de tel que les flammes pour faire le vide et se débarrasser de l’inutile. Après un bon coup de balai, les toiles d’araignées abattues, un peu de rangement le « fournier » parait plus accueillant. En sortant la carcasse de la chaudière juste bonne pour la ferraille j’ai eu le sentiment de tourner une page.
A bientôt