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2 février : Fête de la Présentation (2)

Publié le 01 février 2010 par Hermas
Les prières liturgiques de la fête de la Présentation

(Dom Guéranger, Année Liturgique)

Hymne des Premières Vêpres de la Fête de la Présentation

Salut, astre des mers,

Mère de Dieu féconde,

Salut, ô toujours Vierge,

Porte heureuse du ciel!

Vous qui de Gabriel

Avez reçu l’Ave,

Fondez-nous dans la paix,

Changeant le nom d'Eva.

Délivrez les captifs,

Eclairez les aveugles,

Chassez loin tous nos maux,

Demandez tous les biens.

Montrez en vous la Mère,

Vous-même offrez nos vœux

Au Dieu qui, né pour nous,

Voulut naître de vous.

O Vierge incomparable,

Vierge douce entre toutes !

Affranchis du péché,

Rendez-nous doux et chastes

Donnez vie innocente,

Et sûr pèlerinage,

Pour qu'un jour soit Jésus

Notre liesse à tous.

Louange à Dieu le Père,

Gloire au Christ souverain ;

Louange au Saint-Esprit;

Aux trois un seul hommage.

Amen.

Hymne des Deuxièmes Vêpres de la Fête de la Présentation

L'antiquité liturgique a produit peu d'Hymnes sur la Purification de la Sainte Vierge. Nous donnerons la suivante, qui ne manque pas de grandeur, et qui est de saint Paulin, Patriarche d'Aquilée :

Le quarantième jour de la jeune Mère étant arrivé, selon la Loi du Seigneur, Marie, cette Vierge, présenta au Temple, sur ses bras sacrés, le saint Enfant Jésus, Fils unique de la majesté du Père.

L'heureuse Mère portait sur ses chastes épaules un Dieu couvert du voile de la chair; ses lèvres avaient imprimé de doux baisers sur le visage de ce Dieu, homme véritable, par l'ordre duquel tout fut créé.

Les parents portèrent deux blanches et tendres colombes, au plumage pur comme le lait; ils offrirent pour lui au Temple deux tourterelles; elles furent consumées dans un sacrifice, comme le prescrivait la Loi.

Un Prêtre de Dieu, homme humble et doux, était dans la ville, un vieillard vénérable , l'heureux Siméon; rempli de l'Esprit-Saint aux influences célestes, il arrive dans la sainte Maison, poussé par un mouvement divin.

Car dès longtemps l'Esprit-Saint lui avait répondu que la puissance de la mort ne viendrait pas le séparer de son corps qu'il n'eût vu, de son vivant, le Christ du Seigneur, envoyé par le Père du haut des cieux.

Il prit donc l'Enfant dans ses bras, il rendit grâces au Père céleste ; pressant sur sa poitrine ce nouveau-né, il bénit le Seigneur; dans le transport de son amour, au milieu des douceurs dont son cœur était inondé, il s'exprima ainsi à haute voix :

« Laissez maintenant, Seigneur, aller en paix votre serviteur; car j'ai pu voir de mes yeux le Sauveur que vous envoyez, Celui que votre suprême bonté a préparé à la face de tous les peuples.

« Il est la Lumière qui brille aux yeux des nations, la gloire du peuple d'Israël; il est placé pour être la pierre sur laquelle plusieurs se heurteront à leur ruine ; pour être le salut de ceux qui sont la fidèle race de Jacob, au jour où les secrets des cœurs se révéleront.

« Mais un glaive, ô sainte Mère , transpercera ton âme. » Et Marie conservait dans son cœur de si hauts mystères, et, fidèle à croire les oracles célestes, elle repassait constamment ces paroles en elle-même.

Gloire au Père de Jésus, dans sa majesté souveraine ; gloire à toi, Fils unique du Père, Dieu, puissance, vertu, plus haut que les cieux; au saint Paraclet louange infinie, honneur et empire à jamais ! Amen.

Les Prières pour la Bénédiction des cierges

Saint Anselme, dans ses Enarrations sur saint Luc, développant le même mystère, nous dit qu'il y a trois choses à considérer dans le Cierge : la cire, la mèche et la flamme. La cire, dit-il, ouvrage de l'abeille virginale, est la chair du Christ ; la mèche, qui est intérieure, est l'âme ; la flamme, qui brille en la partie supérieure, est la divinité.

PRIONS.

Seigneur saint, Père tout-puissant. Dieu éternel, qui avez créé toutes choses du néant, et avez ordonné que la cire confectionnée par les abeilles devînt propre à former les cierges, et qui, aujourd'hui, avez accordé la demande du juste Siméon: nous vous prions humblement de daigner bénir et sanctifier, par l'invocation de votre saint Nom, et par l'intercession de la bienheureuse Marie toujours Vierge, dont nous célébrons dévotement la fête, et par les prières de tous vos Saints, ces cierges, pour l'usage des hommes, et pour la santé des corps et des âmes, soit sur la terre, soit sur les eaux; exaucez du ciel, votre sanctuaire, et du trône de votre Majesté, les voix de votre peuple ici présent, qui désire les porter honorablement dans ses mains, et vous louer par ses chants ; enfin soyez propice à tous ceux qui vous implorent, puisque vous les avez rachetés par le précieux sang de votre Fils qui, étant Dieu, vit et règne avec vous, en l'unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

PRIONS.

Dieu tout-puissant et éternel, qui avez voulu que votre Fils unique, présenté aujourd'hui dans votre Temple, fût reçu sur les bras de saint Siméon : nous supplions votre clémence de bénir, de sanctifier, et d'allumer au feu de la céleste bénédiction, ces cierges que nous, vos serviteurs, désirons porter allumés, après les avoir reçus pour la gloire de votre saint Nom ; afin que, les offrant à vous, notre Dieu et Seigneur, rendus dignes et enflammés du feu sacré de votre très douce charité, nous méritions d'être présentés dans le Temple saint de votre gloire. Par le même Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

PRIONS.

Seigneur Jésus-Christ, vraie lumière qui illuminez tout homme venant en ce monde, répandez votre bénédiction sur ces cierges, et sanctifiez-les de la lumière de votre grâce ; et de même que ces luminaires, allumés à un feu visible, chassent les ténèbres, daignez faire que nos cœurs, illuminés d'un feu invisible, c'est-à-dire de la splendeur du Saint-Esprit, soient délivrés de l'aveuglement de tous les vices, afin que l'œil de notre âme étant purifié, nous puissions voir les choses qui vous sont agréables et utiles à notre salut, et mériter, après les ombres et les dangers de ce siècle, d'arriver à Votre lumière qui ne s'éteint jamais : par vous, ô Jésus-Christ, Sauveur du monde, qui, dans la Trinité parfaite, vivez et régnez, Dieu, dans tous les siècles des siècles. Amen.

PRIONS.

Dieu tout-puissant et éternel, qui avez fait préparer par Moïse, votre serviteur, une très pure liqueur d'huile pour fournir au luminaire qui devait brûler continuellement devant votre Majesté : daignez répandre la grâce de votre bénédiction sur ces cierges, afin que pendant qu'ils nous donneront la lumière extérieure, la lumière de votre Esprit soit octroyée par vous intérieurement à notre âme. Par notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui, étant Dieu, vit et règne avec vous en l'unité du même Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

PRIONS.

Seigneur Jésus-Christ, qui, apparaissant aujourd'hui au milieu des hommes, dans la substance de notre chair, avez été présenté au Temple par vos parents ; vous, que le vénérable vieillard Siméon, tout rayonnant de la lumière de votre Esprit, a reconnu, a reçu et a béni : faites que nous aussi, illuminés et instruits par la lumière du même Saint-Esprit, nous vous reconnaissions avec vérité, et vous aimions avec fidélité : vous qui, étant Dieu, vivez et régnez avec Dieu le Père, en l’unité du même Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Amen.

Chants pendant la procession d’entrée dans l’église avec les cierges bénits, Introït, Graduel et Alléluia

ADORNA

Cette antienne est grecque d'origine. Le début est une invitation adressée à l'Eglise - Sion - d'avoir à revêtir ses parures de joie pour recevoir le Roi de gloire. Suit la description de Notre Dame qui s'avance portant son Fils, et s'arrêtant devant le saint vieillard qui prend l'enfant et le présente au monde comme son sauveur.

1).Orne ta chambre nuptiale, Sion et reçois le Christ Roi.

Accueille Marie qui est la céleste porte.

Elle-même en effet porte le Roi de Gloire, Celui qui est la Lumière nouvelle.

Debout, la Vierge offre de ses propres mains son fils, engendré avant la lumière,

Et que Siméon, après l’avoir pris dans ses bras, a annoncé aux peuples :

Il est le Maître de la vie et de la mort, le Sauveur du monde

2).L’esprit Sait avait révélé à Siméon qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur.

Et comme ils apportaient l'Enfant au temple ,il le prit dans ses bras, et bénit Dieu en disant :

Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix.

Refrain :

Quand ses parents amenaient l'enfant Jésus, pour observer pour lui les formes de la loi,
Siméon le prit dans ses bras.

3). Cantique de Siméon et antienne

C'est maintenant, Seigneur, que vous laisserez aller en paix votre serviteur, selon votre parole.

Ant. Il sera la Lumière qui éclairera les nations, et la gloire de votre peuple d'Israël.

Parce que mes yeux ont vu votre Salut.

Ant. Il sera la Lumière qui éclairera les nations, et la gloire de votre peuple d'Israël.

Que vous avez destiné à être exposé aux regards de tous les peuples.

Ant. Il sera la Lumière qui éclairera les nations, et la gloire de votre peuple d'Israël.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit.

Ant. Il sera la Lumière qui éclairera les nations, et la gloire de votre peuple d'Israël.

Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen.

Ant. Il sera la Lumière qui éclairera les nations, et la gloire de votre peuple d'Israël.

 Introït et Graduel

« Nous avons reçu, ô Dieu votre miséricorde au milieu de votre Temple. Comme votre Nom, ainsi votre louange, mon Dieu, s’étend jusqu’aux confins la terre. Votre Droite est remplie de justice » (cf. Psaume 48, 10)

Peu de textes pouvaient mieux être choisis. Chant de pèlerinage, ce psaume était tout désigné pour accompagner la première venue en son Temple de m’Ange du Testament, que Malachie annonça (et qu’il annonce dans l’Epître. Ce sont les témoins de la scène qui chantent : La Sainte Vierge, Saint Joseph ; le vieillard Siméon, la prophétesse Anne, et nous avec eux, qui venons de recevoir par notre participation au mystère, liturgique, les grâces que nous réservait dès lors la miséricorde du Seigneu.

Alléluia

« C’est le vieillard qui portait l’Enfant : et l’enfant conduisait le vieillard »

Cette phrase évoque le caractère invisible du mystère : l’impulsion mystérieuse qui pousse son vieux serviteur à le prendre dans ses bras, et à lui faire chanter son cantique admirable, le « Nunc Dimittis » et l’annoncer au monde comme Lumière des nations et le sauveur attendu.


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