Les accessoires trendy

Je suis une dingue de mode. Enfin, non. C'est pas vrai. Pas vraiment.
Je suis une vraie dingue de shopping. Ce qui n'a proprement rien à voir...
Ce qui me plaît ce n’est pas de regarder les magazines et de me faire une idée préconçue de ce que vais aller me dégotter. Je n’aime pas non plus suivre à 100% la mode, et puis quand vous regardez les prix des articles présentés dans les magazines, comme si on était tous crésus, ça me fait gentiment rigoler…

Ce que j’aime c’est la recherche. Chercher le truc qui va me plaire et/ou m’aller dans un monceau de trucs qui parfois sembleraient douteux. J’aime les magasins de « seconde main », les fringues d’occaz et comble de joie, ce genre de magasins font légion, ici, à Bruxelles. Même des occaz de fringues de grandes marques. Des trucs proutprout au prix du lambda…

Ce que je ne dis pas c’est que j’ai une façon très « personnelle » de faire du shopping. Soit je vais tomber sur LE truc assorti à tout ce que j’ai. L’achat intelligent par excellence, qui n'aboutit jamais à une quelconque culpabilisation. Le pied intégral pour la shoppeuse impénitente. Soit je vais craquer pour la pièce unique, le truc qui est super joli tout seul mais qui devient rapidement l’indispensable de la garde robe, soit qu’il est méga coupé et qu’il fait un cul de la mort, soit il fait une paire de seins de l’espace. Enfin, tu vois l’genre !
Bon, étant donné que sur le coup, l’achat est loin de me foutre du remords, je vais finalement chercher ce qui pourrait aller avec. Et c’est là, le hic, ça peut aller loin ! Et je suis capable de refaire une garde-robe complète à partir d’un petit truc fun que je voulais ajouter à mes tenues ! Et je passe sur le remords que fout cette satiété-là… Lorsque gavée de paquets tu t’en retournes à la maison, où de toute façon l’amoureux ne t’attend pas puisqu’il est à 700 bornes au sud. Mais ça, tu l’as juste oublié durant l’euphorie du tendage de carte-bleue, alors que tu te matais dans le miroir sous tous les angles, pour être bien sûre que l’achat en question allait coller les pupilles au fond de la rétine de ton mec ! Genre les yeux révulsés du loup se posant sur la pin-up de cartoon... Mais bref, c’est pas le sujet du jour…

Je suis donc une folle de la fringue et une folle de chaussures. Je pourrais avoir une paire par tenue, que je trouverais ça encore insuffisant. Je ne mets pas « ai », c’est fait exprès. C’est pour Betty. Et puis pour donner espoir à mon amoureux que « non, le prochain appart pourra contenir autre chose que des placards !!! ». On y croit !!!!

Mais encore une fois, ce n’est pas le sujet du jour, mais j’y viens.

Alors autant je peux avoir le goût de la fringue et de la godasse, autant le sac à mains, j’en ai rien à braire ! Et c’est là que le bât blesse ! Comment est-ce possible que j’ai rien à braire de l’ultime accessoire qui va donner le « la » de la tenue entière ? Comment une telle faute de goût est-elle seulement imaginable ? Franchement, pour une vraie modasse, ça jure un max ! Je serai l'éternelle conchiée des magazines féminins si ça venait à se savoir ! En même temps, je ne suis pas une « modasse ». Donc, quelque part, ça tombe bien !

Je peux être super bien fringuée, de toute façon le sac ne sera jamais assorti à mes godasses, et puis de toute façon, un sac, à la base je trouve ça moche ! Une espèce de verrue qu’on porte à son bras, qui de toute façon est rarement assorti au style du manteau (pour peu qu’on en ait plusieurs et de différents styles). Un sac, c’est rien de moins qu’un gros machin qui pendouille (notez que bon, y’a des trucs qui pendouillent et qui m’intéressent beaucoup plus, faut dire aussi que je fais mon possible pour que ça ne pendouille pas, c’est peut-être ça, le truc ;o), qu’on remplit de bordel, et plus le sac est grand, plus on le remplit de bordel. Bref. En gros, question sac à mains, si je pouvais tout coller dans mes poches de manteau, comme un mec, je le ferai sans hésiter. Mais voilà, les manteaux de femme, dans le meilleur des cas n'ont pas de poches, donc tu vois un peu le bin's. Tout ça pour favoriser le marché de la verrue d'épaule. Non mais j'te jure, si y'a pas du complot.
Il est vrai que je pourrais aussi opter pour la génialissime banane. Le truc bien pourri que tu attaches à la taille et qui à lui tout seul est un message subliminal anti-sociétal. "Je flippe à mort, le monde est rempli de voleurs, comme je suis pétée de tunes, je mets tout à la taille comme ça t'es niqué si tu veux te servir"... Et puis franchement, une verrue sur le bide, c'est encore pire !!!! Non, je n'ai pas de solution. Il faut que j'invente le truc génial. Je n'l'ai pas encore trouvé, mais promis je te fais signe ! 

 Parfois, donc, comme je n'ai pas le choix, faut bien acheter un sac ! En moyenne j’en achète un tous les 5 ans. Au bas mot. Et ça, pour moi, c’est une véritable épreuve de force ! Je lutte pendant des heures pour ne pas craquer sur une paire de godasses, parce qu’il est clair que je préfère mettre le double dans une paire de shoes, que 40 euros dans un sac à mimines ! Je vais en regarder plein : des petits, des moyens, des grands, de toutes les couleurs, même si je partais pour un grand noir… Bref. Et au bout du compte, je vais en acheter un parce que j’en ai besoin, et que celui-là n’est pas si mal, parce que non, je ne PEUX pas craquer sur un bout de cuir qui de toute façon pendra lamentablement à mon épaule. Beurk…

Le problème du sac à mains, c’est que soit il est trop petit et on y met rien, soit il est trop grand et y’a trop de bazar et qu’on retrouve jamais rien quand on a besoin d’un truc, qui en général se cache bien…

Un autre indispensable du sac à mains, en cet hiver rigoureux, ce sont les gants. Pareil que pour le sac à mains, je déteste choisir des gants. Surtout que j’ai de toutes petites mains, donc en général, une paire de gants portée durant 1 mois, et elle est naze, lâche… L’an dernier, qu’on se caillait avec mon amoureux à Paris et que je n’avais pas de gants. J’en ai acheté à la va-vite, même pas essayé, ils étaient en polaire c’était parfait. Enfin presque. Une fois payés, je me suis rendue compte qu’ils faisaient au bas mot, 2 fois ma main. Donc je vous dit pas pour attacher le manteau, attraper une pièce dans le portefeuille et j’en passe. Cette année, j’ai fait hyper gaffe.

Et même avec des gants à ma taille, y’a un truc que j’adore, lorsque je marche entre le bâtiment où je bosse et le parking où je mets ma caisse. Environ 10mn de marche. Au froid. Et lorsque vous sentez la goutte au nez qui va pas tarder à tomber soit sur le bout de vos grolles (dans le meilleur des cas), soit faire une jolie traînée sur votre futal… Vous avez donc les mains gantés, parce que se cailler le bout du nez suffit à la mauvaise humeur, et vous ouvrez votre grand cabas qui vous sert de sac à mains. Forcément, pour changer du sac à mains de nain, vous avez opté pour la taille gullivérienne, vous voilà donc à strapper partout dans l’espoir de ne pas voir la goutte tomber dans votre bordel. Vous trouvez enfin le paquet de mouchoir. Cool !

Mais avant de crier victoire il vous faut encore parvenir à décoller le putain de scotch avec le bout du gant qui se plie au bout de vos doigts. Puis une fois décollé le scotch qui se recolle automatiquement sur le cuir de votre gant et que vous arrivez enfin à extraire le mouchoir en papier bien plié, tout cela en aspirant tant bien que mal la goutte qui lutte pour rejoindre le bithume, ce n’est pas encore gagné puisqu’il faut encore parvenir à déplier le mouchoir ! Et vous avez beau agiter votre main comme une dératée, lorsque vos doigts pincent les deux épaisseurs du mouchoir et bien c’est niqué et c’est là, normalement, lorsqu’enfin votre mouchoir est déplié et que vous êtes enfin prête à libérer cette immonde goutte qu’en général elle choisit de se barrer sur votre godasse entre deux souffles rageurs.
Donc, lorsqu'on est à tendance Taz, il ne faut surtout pas de gants ! Ou alors des mitaines, histoire qu'on puisse utiliser ses doigts à tout moment sans s'embroncher dans son petit bordel, encore moins un sac à mains so trendy qui contient autant de bordel que votre garde-robes...

L'été, l'accessoire trendy par excellence, se sont les lunettes de soleil. T'as vu comme je cause bien la mode. Faut que je m'entraîne, j'ai une piste pour la suite, en rapport avec le conseil à l'image, alors je fais mes armes... Mais revenons à nos moutons, les lunettes de soleil, en voilà une invention !!!! Plus les années passent plus les boîtes de lunettes sont encombrantes et lourdes. Bon, en même temps le sac à mains est de plus en plus encombrant, et les concepteurs qui n'ont que ça à foutre, se disent que la pauvre greluche anti-modasse qui n'aura rien à ranger dans son immense cabas, alors ils sautent sur le truc, en se disant "bingo, rien qu'avec une paire de lunettes on va lui remplir et lui alourdir son sac de meuf !". Je vous dis, c'est un complot... Et donc on se retrouve avec une magnifique paire de lunettes et une magnifique boîte, qui ramenée à des formes raisonnables ressemblerait presque à une boîte à chaussures. Il fait beau, le soleil brille, hop, je me colle les lunettes sur le nez et je crâne parce que "wouah" quoi, je suis trop belle ! (Ceci, évidemment dans la mesure où vous êtes capable de trouver LA paire de lunettes qui va à la fois avec votre style, si vous en avez un, ou la forme de votre visage). Parce que parfois, pardon mais ça ferait presque peur...
C'est vrai que lorsque le soleil tape, les lunettes sont super pratiques. Mais lorsque vous faites du shopping et que toutes les 5 minutes vous entrez dans un magasin : vous voilà obligée à chaque vitrine léchée d'ôter vos mirifiques lunettes parce qu'avec, on n'y voit que'd. Rien. Nada. Alors on passe son temps à les enlever, les coller dans leur boîte pour pas qu'elle rayent (tu l'as vu celui-là !!!), les remettre, quand on ne les oublie pas dans la cabine d'essayage. Les boulasses. 95 euros filés à la prochaine grognasse qui va venir essayer une robe qui ne lui va pas. Récupération de trendy attitude. Faiche ! 
Honnêtement, je dois être la seule fille au monde qui adore les lunettes et est incapable de les porter. Sauf si je suis à la mer. Encore qu'en général, je suis la seule à être assise à l'ombre et qui donc n'a pas besoin de lunettes... Puisque de toute façon les lunettes de soleil, quand tu as le soleil dans la face, il te gêne quand même. Ca sert à rien qu'à faire dépenser ton blé !!!
En fait, mon truc ce serait la casquette ou la visière. Si je pouvais avoir l'air d'autre chose que de Chris Evert ou Navratilova dans leurs belles années. Mais ça oui, c'est pratique, tu peux regarder le soleil en face et lui faire un doigt "Ouais, vas-y, t'as qu'à brûler tout ce que tu veux et toc !"...
Parce que bon, je suis une fille du sud qui aime l'ombre. Et oui, madame. Rapport au fait que je ne bronze pas, moi, ça sert à rien que je me colle au soleil.

Tout ça pour dire qu'on peut être méga shoppeuse et détester les accessoires, on peut même être bien sappée, bien maquillée et avoir des accessoires de merde...

L'essentiel, pour être une vraie dame, de toute façon, c'est d'être bien dans ses baskets. Et j'adore, en fait, ces petits riens qui dénotent...
L'essentiel est important, le reste est futile et donc je m'en cogne...