Ce qui devait arriver est arrivé. Depuis près d'un an l'aiguille accusatrice penchait vers la droite, au début je l'ai pris à la légère comme une variation saisonnière, ce coefficient pas très clair qui sert d'excuse parfaite à toutes les dérives. En décembre je ne pouvais rien faire car la période était contraire au but visé ; je ne me suis pas affolé pensant m'attaquer au problème dès janvier, car il y a problème, j'ai grossi !
Oh ! Je ne me cramponne pas à ma ligne - d'ailleurs je ne suis pas du genre à me conformer à une quelconque ligne en général - mais si je ne fais rien maintenant la pente glissante va m'emmener vers des excès dont je n'ose imaginer l'ampleur. Et je n'ai pas de mal à imaginer car je suis un ancien gros, à une époque j'affichais du 85kg pour 1,70m, vous voyez que je sais de quoi je parle. Depuis plusieurs décades, n'ayant pu jouer sur ma taille j'ai agi sur le poids pour le ramener à 65kg et je tâche de m'y maintenir. C'est moins lourd à trimballer croyez-moi.
Aujourd'hui la balance - cette vipère - me crache sans précaution d'annonce un dépassement de 6 livres moi qui restais toujours dans une fourchette de 2kg maximum. Bien entendu c'est la faute des autres, quand je suis seul chez moi le soir en semaine je ne mange quasiment pas et le midi à la cantine je fais attention. Bien sûr le week-end parfois, ma femme fait un gros gâteau que je suis seul à manger puisque la malheureuse ne consomme pas de pâtisseries. Mais mon vrai problème c'est au bureau, un pot par ci, des gaufres par là, ils ont toujours une bonne raison pour mettre le couvert et comme vous n'êtes pas sans l'ignorer quand on dit non trop souvent, on vous prend pour un vieux ronchon ou un asocial (ce qui n'est pas complètement faux non plus, remarquez) alors moi, bonne poire je dis oui à leurs parts de tarte, de gâteau au chocolat, aux muffins ou autres sucreries, cruel dilemme.
Notre nouvelle collègue « la fouine » est toujours prête à faire des desserts alléchants, un jour elle vient avec ses muffins, hier elle radine avec un gâteau tout chocolat qui aurait fait le goûter d'une dizaine d'invités, sauf que nous n'étions que quatre au bureau. A peine si nous en avons englouti la moitié. Ca sent le complot, mais dans quel but ? Quelle idée perverse a pu germer dans le cerveau de la pâtissière ? Tout cela reste encore un mystère pour moi mais même le chef a remarqué que lui aussi tendait à bedonner. Si c'est le chef qui le dit ....
Alors, régime général dans « l'intérêt du service « ? Mais j'y pense, nous sommes le 2 février, c'est pas la chandeleur ?