Le «leader mondial de l’information sur le marché de l’art», ARTPRICE, vient de publier sur son site une brève analyse de l’évolution du marché de l’art contemporain africain, se basant notamment sur les derniers résultats d’adjudication enregistrés par la maison de ventes française GAIA, spécialisée dans les arts extra-européens. Les conclusions sont plutôt encourageantes. Plusieurs artistes révélés lors des dernières grandes expositions internationales consacrées à l’Afrique, captent désormais l’attention des commissaires-priseurs. Parmi eux, l’Ethiopienne Julie Mehretu, dont une oeuvre a été adjugée 283.000 € à Londres , - et à qui Ici Palabre a déjà consacré un article -. L’artiste qui, certes, vit aux Etats-Unis semble avoir le vent en poupe, si l’on en juge à l’évolution du montant de ses ventes lors des dernières vacations londoniennes (204.000 € pour 4 lots vendus en 2007 à 572.000 € pour 3 lots vendus en 2009 / source: OneArtPrice.com ).
Julie Mehretu
Untitled « Dervish»
90,2X121,4
Ink and acrylic on canvas
Adjugée 283.042 € / Sotheby’s Contemporary Evening, 25 juin 2009
Le peloton est conduit par l’Afrique anglophone, Marlène Dumas en tête (dont la cote s’est envolée au-delà du million de dollars chez Christie’s en 2004), suivie par ses compatriotes William Kentridge, Willie Bester et Kendell Geers (l’un des rares africains présents l’année dernière à la Fiac ; cf. notre article du 6/12/2009 ).
Marlene Dumas
Julie - Die Vrou, 1985
125X105
(adjugée 1,1 M$, Christie’s NY)
Le Ghanéen El Anatsui et le Nigérian Yinka Shonibare affichent eux aussi des scores impossibles il y a une dizaine d’années. Il paraissait tout aussi improbable que des artistes ouest-africains tels que Soly Cissé et Abdoulaye Konaté fassent un jour leur entrée dans une salle de ventes. De là à considérer que la planète «art contemporain» se globalise au profit d’une création jusqu’à lors ignorée, il y a un pas qu’il faut franchir avec précaution.
NJ