Sont gratuits ces bonbons à la menthe? Non parce que je me demande vu que le fric est tellement important. Pour avoir un toit sur la tête, pour bouffer un peu normalement, se faire un peu plus plaisir, faire des études. La lumière divine nous a tous abandonnés depuis des lustres, et on ne s'en ai rendu compte que trop tard. A mais peut-être que c'est du pareil au même, ou qu'il y a des différences indéniables. Le mec en costard cravate doit valoir beaucoup plus que n'importe qui.
Je m'enfile mon verre pour libérer mon esprit des parasites. Le malheur, l'impuissance, et on vient me parler de miroir que je ne tourne pas. Comme si je ne portais pas suffisamment ma croix, en silence, depuis tant de temps. J'avale un autre antalgique pour faire taire les douleurs au dos et tape machinalement sur le clavier. Je veux que ce monde soit heureux au moment de partir en flammes. Conneries de planètes, tout ce que vous dites est bidon, on n'en sortira jamais. C'est pessimiste comme constat, ça ne vous plaît pas et vous croyez encore au soleil de ces prochains jours.
Et bien non. Il fait froid, il pleut et le ciel est plus gris que jamais. Je m'efface, je ne suis rien de plus qu'un fantôme qui se débat dans l'encre et dans son propre quotidien. Hier, dans l'amphi, une connasse derrière moi parlait des économies qu'elle pourrait faire avec son copain qui a eu une obtention. Ils pourraient économiser 10K € par an pour acheter un bien immobilier. Moi je suis assis sur mon cul et sur un plan épargne plus que confortable. Je n'ai rient demandé, ni la souffrance, ni la facilité. Je veux juste la tranquillité. Alors je me débats en silence en avalant parfois n'importe quelle merde pourvu qu'elle me fasse décoller et penser à plus rien d'autre. Je veux passer la journée de demain à me détruire et à baiser. Savourer la pipe du siècle parce que le reste du monde est heureux (indifférence, lumières divines ou simple conformisme).
On me donne des chances de-ci delà que je saisis. La moitié du temps ça foire et je me dis que j'aurai plutôt à ma place dans le tombeau de mon frère. Etrange solitude d'une certaine incompréhension. Alors je me détruis en construisant des montagnes. Du moins c'est ce que je pense. Je n'ai aucune vérité au sujet de quoi que ce soit.
Je vois des couples qui se trimballent heureux alors que je veux tuer mon père et ma mère. Et qu'on ne m'évoque pas un complexe d'Oedipe mal placé. J'emmerde la famille, les moralistes, les savants, les littéraires.
Je ne parviens plus à écrire quoi que ce soit de valables depuis plusieurs semaines. Alors je déconstruit le cerveau, quitte àne pas avoir droit à une minimum de sérénité. Le monde court à sa perte sans le savoir, et je suis totalement impuissant.
Evidemment, je ne mérite pas l'amour qu'on me porte et les bonnes intentions, je suis un lâche doublé d'un connard fini. J'ai parfois envie de crever enfoncé dans un arbre en feu alors que la vie vaut vraiment la peine d'être vécue. Il y en a qui vivent dans la rue sans un sou en poche, ni même des gogues correctes où aller poser leur pêche. Il faudrait une pluie de bombe A, des orgasmes à n'en plus finir, sans pleurs, avec la seule certitude que tout ira mieux à partir du moment où l'on l'aura décidé.
A ma façon, je visite d'autres planètes pour trouver d'autres secours, juste un endroit où me cacher, qui me ferait croire que tout n'esst pas si catastrophique que cela. Alors je m(en prends plein la gueule, à droite et à gauche. Je suis responsable de l'immensité des marécages. J'oublie tout ça en avalant un anxiolytique et en commandant une pizza deux heures en avance. Que le fric s'envole, je n'en ai plus rien à foutre. Quitte à crever, je m'investirai à fond dans tout ce qui est possible. Plus de fuite, juste des affrontements chirurgicaux. J'ai la souffrance et les tords, vous avez la bienséance et les couilles molles. Très bien, qu'on ait quelque chose à redire, ça me justifiera d'autant plus.