Sa voix m'exaspère, c'est indéniable.
Mais, bon, on a dû le droguer avant. Le sermonner. Le bâillonner virtuellement.
Je le trouve étonnamment calme. Il a préparé ses réponses, je ne vois que ça. On les lui a préparées.
Bien sûr, je reste sur mes convictions : pour l'euthanasie, l'homosexualité, la contraception, l'avortement. Pour le mariage des prêtres. Bien sûr il reste sur les siennes. Mais il l'exprime d'une façon qui ne lui ressemble pas. Qui ne ressemble pas à ce qu'on lit et entend.
Je ne vais pas mentir en prétendant qu'il m'apparaît d'un coup tellement sympathique et tout et tout.
Mais il me semble calme. Etonnamment calme.
Le calme avant la tempête ?
Qu'en pensez-vous ?
(Si vous avez compris de qui je parle, of course. Bon, je vais le dire, ça va m'apporter des milliards de lecteurs, et puis sinon, dans dix ans, je relirai ce blog et je pigerai plus rien : Léonard, Monseigneur ou je sais plus trop comment on doit l'appeler).
Et tant que j'y suis, je publie le billet que j'avais écrit récemment puis mis en suspens pour me « concentrer » sur Cœur de Marie et Haïti. Le voici donc :
« Je suis ravie !
Ravie d'avoir entendu récemment que je ne suis pas la seule à trouver les idées de Monseigneur Léonard à vomir et à trouver cette nomination aberrante. En concordance, semble-t-il, avec les idées de Benoît XVI, qui, à ce que je lis et entends, semble encore pire que Jean-Paul II (mais est-ce réellement possible ?).
Pas mal de prêtres du namurois ont peur, et désapprouvent ses idées.
Donc non, je ne suis pas une mécréante parce que je trouve que condamner l'avortement, la contraception et l'homosexualité est une hérésie. Parce que je trouve qu'il faut un tantinet évoluer. Et puis à ceusses qui disent que l'homosexualité est anormale car Dieu a créé l'homme à son image, je réponds qu'être curé est aussi anormal, car le rôle de l'homme est de procréer et pas d'être abstinent.
Bien sûr, à côté, il y a ceusses qui l'approuvent et partagent son opinion. Il y en a, c'est clair.
Mais j'ai maintenant une certitude : je ne suis pas la seule. Et parmi ceux qui partagent mon opinion, y'a des curés, oui, des curés !
A la question posée, à la TV, à notre nouveau cardinal « que conseilleriez-vous à une femme enceinte qui apprend que son bébé est lourdement handicapé » (j'ai oublié la question exacte, mais ça sonnait comme « un légume ambulant, voire un légume immobile »), il s'est modéré, puisqu'il a proposé de contacter les familles belges désireuses d'adopter cet enfant. J'attendais qu'il reproche à la pauvre femme d'avoir même osé songer ne serait-ce qu'une milliseconde à l'avortement... (ça, il l'a sans doute pensé).
Mais moi, la question que je me pose, c'est « qui aurait envie de naître en sachant qu'il aura une vie de souffrance, une vie dans un tel état ? ». Sans conscience de son état, à quoi bon ? Et avec une conscience, quelle vie espérer ?
La vie à tout prix ?
La religion c'est pas ça, c'est pas cette culpabilisation et ces reproches permanents. La religion, c'est censé être le pardon et l'amour. Et à mon avis, Dieu, s'il existe, il pense comme moi.
Na. »
(ps : pas moyen de trouver une catégorie pour ce billet...)