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Consterné, Adam se leva et partit à la recherche des deux planches demandées par sa sœur
France respira profondément, essayant d’apaiser les battements furieux de ses tempes et la douleur lancinante qui lui dévorait la jambe. Ses paupières se refermèrent, l’espace d’un court instant. Elle avait l’impression très désagréable de flotter. La fièvre sans doute. Envie de dormir. Se laisser aller et avoir la paix. Mais elle réagit, parce que le souffle apeuré de sa petite sœur lui parvenait distinctement :
« Alissa ?
- Oui ? Répondit la blonde enfant aussitôt.
- Je… je dégouline… Tu veux bien essuyer mon… mon front ? »
Alissa trempa le fond de sa robe d’eau et le lui passa doucement sur le visage. France savoura la fraîcheur sur la peau brûlante de ses joues, gardant son regard brillant dans celui de sa petite sœur visiblement en proie à une grande détresse:
« Tu as très mal ? » Lui demanda cette dernière.
France ne répondit pas de suite. Elle voulut se redresser sur ses coudes. Alissa s’empressa de l’aider et l’obligea à s’appuyer contre sa poitrine. En temps normal France se serait dégagée avec agacement mais là, elle était à bout de force et trouvait particulièrement réconfortant la tendresse qu’Alissa lui témoignait. Une seconde, elle écouta son cœur battre…
« Tu as très mal ? Interrogea la fillette à nouveau
- Oui, marmonna France, mais… mais ça va passer… bientôt…
- Tu ne pourras pas marcher avant longtemps alors ? »
France inclina la tête, trop fatiguée pour ouvrir la bouche.
« Qu’allons-nous faire ? Bredouilla Alissa. Rester ici ? Et s’ils nous retrouvent ? Qu’allons-nous faire, France ? »
L’aînée l’observa. Alissa était livide, terrorisée.
« Pas de raisons… qu’ils nous retrouvent ! Ils ne savent pas… Ils nous croient hors de la ville…
- Tu le penses vraiment ?
- Oui… »
France fut presque heureuse malgré sa souffrance de voir son joli visage s’illuminer.
« Tu vas vite guérir, n’est ce pas, France ? Demanda l’enfant encore.
- Mais oui… »
Il y eut un instant de silence. France referma les yeux, épuisée.
« Nous ferons tout pour que tu guérisses ! » Affirma Alissa tout à coup.
France entrouvrit les paupières et croisa son regard bouleversant de certitude.
« Tout, tu verras. Nous avons tant besoin de toi, Adam et moi ! Tu le sais, hein ? Adam et moi… nous avons tant besoin que tu sois là ! Alors nous t’aiderons à guérir, et si tu ne fais pas d’efforts pour, et bien nous t’y forcerons ! Tu dois guérir, tu dois guérir très vite ! »
France eut soudain une irrésistible envie de fondre en larmes. Elle détourna aussitôt la tête, luttant contre ce qu’elle considérait comme une faiblesse
ridicule et stupide. Si une larme franchit malgré tout le barrage de ses longs cils noirs, elle fit son possible pour qu’Alissa ne s’en aperçoive pas.