Or, je ne sais pas pour vous, mais cette élan d'amour fait réagir.
Par exemple, il m'est déjà arrivé de bécoter PetiteSoeur dans un centre d'achats. Elle était assise dans sa poussette, toute mignonne, toute bébé, avec un beau grand sourire. Je lui ai pincé les deux joues, je lui ai donné un gros bec en disant:
"Comme tu es belle!"
Et une sympathique passante n'a pas manqué de nous dire gentiment:
"Me semble que ce n'est pas la place pour se faire des bisous. Y a ben assez de monde de même!!"
Je suis tellement restée surprise que je n'ai pas trouvé ce qu'il fallait pour lui clouer le bec. Heureusement, Tante V. y est allée d'une bonne improvisation:
"Vous avez raison, madame. Elle aurait dû la battre."
Un autre exemple? Alors que GrandeSoeur faisait son entrée dans le salon avec un bel ensemble jupe, chandail et collants qu'elle avait pris soin d'assortir elle-même, je lui ai dit:
"Wow, ma puce, tu es splendide! Tu es habile pour choisir de belles couleurs!".
PetiteSoeur a même ajouté:
"Ouais, GrandeSoeur, "splendine"!"
GrandeSoeur a souri jusqu'à ce que mon père dise:
"Voyons, on ne dit pas ça à un enfant qu'il est beau. Des plans pour qu'il s'enfle la tête!"
En fait, si j'avais su que la même situation allait se produire une deuxième fois, je me serais creusé le coco pour trouver une réponse acerbe passe-partout. Mais je suis encore une fois restée bouche bée. Heureusement, c'est Tante Lou, cette fois qui a fait le sale boulot:
"Franchement, Papa! T'en connais, toi des enfants qui se trouvent trop beaux? J'attends. Envoye. Des noms. Je veux des noms. Envoye, j'attends!"
Mon père a souri. Il était pris au piège.
Les morales de cette histoire?
- Après être passé maître en diplomatie, je suis mure pour "Répartie 101" :-D
- La façon d'éduquer les enfants, c'est vraiment propre à chaque génération.Si nos propres parents ne comprennent pas pourquoi nous complimentons nos enfants, comprendrons-nous nos enfants quand ils élèveront les leurs?