Magazine Journal intime

Les poissons ne connaissent pas l'adultère - Carl Alderhold

Publié le 07 février 2010 par Anaïs Valente

« Le dimanche... on lit au lit ».

Ce dimanche, je ne lirai pas au lit, car je pars à l'aube, en train, pour faire un truc dont je rêve depuis un paquet d'années...

Si j'avais su le thème de ce livre, « Les poissons ne connaissent pas l'adultère », enfin si j'avais su que l'histoire se déroule dans un train, j'aurais attendu pour le lire.  Passque j'adore me plonger dans l'ambiance d'un livre pour le lire.  Tout comme j'ai lu « Croisière » de Janine Boissard durant une croisière, j'aurais aimé lire « Les poissons ne connaissent pas l'adultère » dans un train.

Trop taaaaaaaaaaaaaard.  C'est lu.

J'ai toujours rêvé de vivre un truc incroyable dans un train. Un truc qui bouleverserait ma vie.  En bien. Le train, pour moi, c'est le lieu de tous les possibles.  Je m'y installe et j'attends le départ, entourée d'inconnus.  Que pourrait-il se passer ?  Une rencontre.  Des regards échangés.  Des discussions.  Des rires.  De l'inoubliable. 

Mais finalement, à part quelques fous rires, quelques importuns, quelques odeurs, et une très jolie rencontre féminine durant un retour Paris-Namur, rien de transcendant dans mes voyages en train.  Pas de rencontre boum-boum.  Pas de truc à la sauce Harlequin.

Mais je continue à rêver.  « Le seul fait de rêver est déjà très important », disait Brel.  Alors je rêve.

Et je rêverai encore plus après avoir lu « Les poissons ne connaissent pas l'adultère » (ça fait donc quatre fois que je réécris ce titre, sans songer au copier-coller, pourtant il est long ce titre saugrenu...).

Bon, ben, me direz-vous, Anaïs, tu en viens au fait ?

Ça va ça va, c'est dimanche, cool Raoul.

L'histoire, donc.

Elle s'appelle Valérie.  Mais c'est trop banal.  Alors, elle décide de devenir Julia, pour une journée.  Une journée où tout va changer.  Peut-être à cause de ses 40 ans.  Peut-être à cause de son mari, qui ne la regarde plus.  Et qu'elle ne regarde plus.  Peut-être à cause de sa fille qui ne la supporte plus.  Peut-être aussi à cause de son job, qui ne la fait plus rêver, pour autant que ce fut un jour le cas.  Ce jour-là donc, elle ne va pas bosser.  Elle monte dans un train, sans réfléchir.  Coup de tête.  Coup de folie.  Coup de chance ?

Dans ce train, des personnages.  Plein.  Des rencontres.  Plein.  Des regards.  Plein.  Des faux-semblants.  Plein.  Des envies.  Plein.

Tout ce plein, c'est ce que j'ai toujours rêvé de croiser dans un train, en vain.

Mais elle, Valérie, enfin Julia, elle va le croiser.  Le vivre.  Croquer dedans à pleine dents, comme dans une pomme mûre juste comme il faut.  Le vivre.  Et vivre. 

Un train emporté dans une folie douce, dont les passagers se révèlent tour à tour surprenants, amusants, décevants ou pétillants.  Une folie contagieuse, qui se répand comme une trainée de poudre.  Poudre de perlimpinpin ?  Poudre d'escampette ?  Poudre aux yeux ?

(Tchu, sérieusement, je me relis, et je me dis que ce que j'écris est superbe.  Hein, c'est superbe ?  Non, franchement, ces adjectifs en -ants, cette référence à la poudre, je m'épate moi-même de savoir écrire aussi beaucoup tellement bien et joliment poétiquement, enfin soit.)

Un livre, un train et une tranche de vie, enfin des tranches de vies, à dévorer sans modération.  Il n'y manque rien.  Petit coup de cœur pour le contrôleur, totalement extraordinaire, dans tous les sens du terme.  Et puis coup de coeur pour Vincent.  J'aimerais croiser la route d'un Vincent, un jour.  Et puis Colette aussi, j'aimerais être Colette, un jour.  Et Julia, ah Julia.

Que vous dire de plus ?  Que si ce billet long, décousu, disparate mais tellement spontané et qui vient du fond du cœur de mon coeur, a éveillé quelque chose en vous, il ne vous reste qu'à lire « Les poissons... » enfin je pense que là, à ce stade, vous avez retiendu le titre...

Quant à moi, à l'heure où vous me lirez, je serai dans un train.  Puisse mon voyage être aussi incroyablement incroyable que celui de Julia.  Maintenant que j'y pense, j'ai prévu de lire un truc de tueur en série (véridique, ça ne s'invente pas, un choix pareil).  Puisse vraiment mon voyage n'avoir rien à voir avec le thème de ce nouvel ouvrage...

poissons



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