Oui je sais, je devrais m’excuser d’avoir été silencieuse durant si longtemps, mais je ne vais pas vous présenter mes excuses car ce silence, d’abord involontaire, fut finalement gardé parce que j’en avais envie.
Au départ, j’ai perdu le plaisir de cuisiner. Je ne sais pas d’où c’est venu mais préparer les repas pour ma famille était devenue plus une corvée qu’autre chose, sans doute, si j’y pense, car nous avons traversé une période où chacun de mes déjeuners avec mes Trollettes était une torture puisque quoi que je préparais, je finissais par gronder afin qu’une bouchée soit avalée. Ingrates
Et quand l’envie n’est plus là, la passion s’éteint sans doute un peu avec, petit à petit… Ce n’est pas pour ça que j’ai arrêté de flâner dans le monde culinaire, et c’est sans doute ce qui a fait que la passion n’est pas complètement partie genre « ciao bye bye, hasta la vista Baby ! ». « Nobody puts Baby in the corner » comme qui dirait (pour ceux qui me prendraient actuellement pour une folle, cette réplique provient du cultissime film Dirty Dancing, hein).
J’ai pensé me réparer en prenant un cours de photographie culinaire, mais ça n’a rien changé si ce n’est que malgré tout j’ai eu l’impression de ne pas être à ma place entourée de tous ces bloggueurs « culinaires », et cela m’a enfoncé dans ce décalage.
Où est ma place dans ce monde de la cuisine sur internet ? Je vois que tout le monde évolue et ça a tellement changé que j’y suis perdue. Car je n’arrive toujours pas à voir où est la passion dans tous ces blogs (ne prenez pas mal ce que je dis, je ne veux offenser personne).
Evidemment, j’aurais très bien pu liquider toutes les recettes que j’ai en stock, les programmer et faire semblant. Mais je ne suis pas une impostrice et je préfèrais le silence plutôt que de faire comme si de rien n’était.
Hier soir, nous avons enfin regardé le film inspiré du livre de Julie Powell et du challenge qu’elle s’était lancé en cuisinant l’intégralité des recettes de Mastering the Art of French Cooking de Julia Child et Simone Beck (sans oublier Louisette Bertholle mouahahah)… Soit 524 recettes en 365 jours.Ici en Amérique du Nord, le film a fait un ENORME buzz, avant, pendant et après sa sortie. Je n’en pouvais plus, et je me fermais dès que je voyais le nom de Julia Child ou de Julie Powell quelque part, car pour moi trop c’est trop et j’étais donc devenue hermétique à ce film/livre. Alors il m’a fallu du temps, mais je ne regrette pas d’avoir attendu et je pense que comme souvent, je l’ai vu au moment où il fallait que je le vois; pas de hasard. Je ne ferai nullement une chronique de ce film, car ce n’est pas le point du tout.
Le lien entre l’Amour et la cuisine, l’importance d’avoir un excellent groupe de support (peu importe le domaine, je prends l’exemple là de la cuisine car c’est le sujet du film, mais je le projette aussi sur un gros truc sur lequel je travaille, ceux qui me suivent sur facebook ont remarqué que j’avais un autre blog, sur un sujet totalement différent mais qui a une place énorme dans ma vie. Savoir qu’il y a des gens qui sont toujours là quand on est empli de doutes, quand on a envie de baisser les bras, qui croient en nous coûte que coûte, c’est primordial. Bref.), ça m’a beaucoup émue en fin de compte…
Voir la passion de manger, de cuisiner et de transmettre cet amour a ravivé MA flamme, celle que je pensais à tout jamais éteinte et dont j’avais commencé à faire le deuil… Et peut-être que pour recommencer à prendre plaisir, un challenge est une excellente idée. Ceci dit, je refuse de ne vivre que pour et par ce challenge.
Mon mari m’a donc lancé un défi, histoire de me remotiver… mélanger deux de mes passions: les livres, et la cuisine. Faire un article avec une ou plusieurs recette(s) sur chacun de mes livres de cuisine (environ 150 à ce jour), à interval régulier, ici sur ABC-Cooking. J’ai décidé de relever le challenge. Je ne sais pas encore comment je vais organiser tout ça, mais je suis donc de retour sur la toile et dans ma cuisine.
Soyez rassurés, non cela ne sera pas QUE ça, non non.