Dimanche matin 11h00: retour d'une nuit pogoteuse et agitée, j'attends le bus dans le froid et envoie des sms pour oublier le bout des doigts gelés. Le bus arrive, il fait chaud, mon cerveau retrouve ses facultés, malgré la nuit très courte et les rêves infestés de chats, il carbure. J'ai l'impression de tourner une page, et que la suivante apparaît, sur cette page: Morpheus! La pensée désordonnée, s'aligne, une pièce arrive à la surface. Son image est partout autour de moi, oui, le visage de Laurence Fishburn en Morpheus. En fond d'écran, photo au mur de mon bureau, photos dans ma maison, sur ce blog. Il est le modèle suprême, le symbole incrusté dans ma tête et dans ma chair, instigateur de la faim, du désir, de la curiosité qui me ronge. L'idée c'est que moi aussi je cherche Neo, celui qui m'aidera à sortir de la matrice et à en construire une nouvelle. Parlons d'un nouveau paradygme, une autre réalité. Il arrivera et posera la bonne question. Non! pas celle évidente entendue dans le film, mais la vraie, celle qui remuera les eaux boueuses d'une réalité nébuleuse, un coup de vent qui nettoiera le flou. Tout commence là. Beaucoup de chemins parcourus, sinueux et trompeurs, je procède par élimination. Il est temps de visualiser mon élu et de trouver la voie vers celui qui sera capable de plier la réalité à sa volonté. Pour l'instant je le fais seule, même si il n'y a personne qui croie à cette éventualité… J'ai la certitude que c'est possible, qu'il est là quelquepart, autour de moi. Possible aussi que pour l'instant, je passe à côté de lui sans le voir. Affutage du regard et des sens, sommes nous prêts à nous rencontrer? Il est dans un futur proche. Alors, quelle est la question?