Magazine Journal intime

Escapade en Sibérie londonienne - jour 3

Publié le 10 février 2010 par Anaïs Valente

Déjà le dernier jour.

Après un second petit déj œuf, lards, saucisse élastique, pas de beans, nous partons pour la relève de la garde.

Le soleil est au garde-à-vous, au rendez-vous je veux dire.

Ça caille, mais y'a du soleil.

Et un monde fou.  Je n'ose imaginer ce que ça doit donner en plein été.

Nous squattons les meilleures places, une heure avant l'événement.  Une heure à lutter contre les envahisseurs, les resquilleurs, les emmerdeurs. Pas facile, mais on y parvient.

Ça commence et c'est chouette comme tout.  Le chien gris est chouette.  Les chevaux sont chouettes.  Les bêtes sur les têtes des militaires sont chouettes, chais pas ce que c'est, ces gros rongeurs noirs, mais c'est chouette. 

Et la musique est chouette, surtout quand, incroyable mais vrai, incredible but true, ils entament « Dancing Queen » d'Abba, poursuivent avec un mini-récital Abba et enchainent sur un autre mini-récital de Michael Jackson

Très chouette, la relève de la garde.  Frigorifiées, nous nous ruons dans un Hard Rock Café pour un hamburger gigantesque.

Ensuite, un petit tour à la foire... y'a pas foule, mais y'a un élan qui chante, et ça c'est cool.  Grosse discussion sur la différence entre les élans et les rennes.  Billet suivra, car c'est hautement scientifique, faut que ce soit un billet sérieux.  Un lac et des canards, par ce froid de canard, c'est logique, attirent mon attention.  C'est beau.  Décidément, la nature est toujours la plus belle chose qui soit.  Amen.

Enfin, encore quelques courses, dont l'achat d'un tas de cookies de Ben's Cookies, à manger en Gelbique, de quoi survivre durant le trajet de retour, et puis l'hôtel et direction la gare.

Pas de fouille à l'Eurostar cette année, ouf, ouf, ouf (toute façon j'avais été prévoyante, pas pris de sex toys pour être sûre, vu la fouille de l'an dernier).  On monte dans le train et c'est parti mon kiki.

A peine parti, le train s'arrête.  Glups.  Pour une durée indéterminée.  Tellement indéterminée que le retard va nous faire rater le dernier train à Bruxelles.  Nous décidons d'aller trouver le contrôleur pour voir si le train de Bruxelles nous attendra.  Il nous conseille d'aller en début de train, pour être le plus près possible de la sortie.  Pas de bol, à l'aller, nous étions en début de train, soit le plus loin de la sortie, à l'aller, nous sommes dans le dernier wagon, soit toujours le plus loin... ça doit avoir un rapport avec le tarif le plus bas ça, hein, ma bonne Dame.  C'est trop injuste.

Et nous voilà donc, trois femmes, trois valises, entamant une longue marche à travers les 18 voitures du train.  A travers les premières classes, où les hommes d'affaires snob et véreux ne bougent pas leurs pieds, exprès, m'obligeant à leur rouler dessus (bien fait).  A travers les secondes classes bondées ou les regards réprobateurs nous transpercent.  Nous démarrons à trois, mais à l'arrivée, nous sommes une bonne dizaine à marcher en file indienne dans les couloirs étroits du train, traînant ou portant nos sacs et valises.  Rouges.  Suantes.  Puantes.

A l'arrivée en tête du train, nous squattons les lieux, au milieu d'une abominable odeur de vomi.  Tout va très bien, Madame la Marquise...

Trois heures plus tard, donc, enfin quatre (et demi, pour la panne), j'aime plus le décalage horaire, nous voilà à Bruxelles.  Encore une heure de train, un peu de marche, un taxi, et retour au bercail.

Jeter son sac, enlever son manteau, sortir ses petits achats bonheurs, respirer la bonne odeur des cookies à dévorer dès demain, puis un gros dodo, car demain : bureau.

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