Discussion philosophiquement philosophique

Publié le 11 février 2010 par Anaïs Valente

Les discussions philosophiques ça me connaît : jupe ou jeans demain ?  Pourquoi ai-je toujours envie de chocolat après les lasagnes farniente ? Pourquoi ai-je choisi « le célibat ne passera pas par moi » comme titre du blog, alors que c'est faux ?  Slip ou caleçon pour homdemavie ?  Docteur Kovac ou Docteur House, à moins que Docteur Mamour ?

Lors d'une discussion sur le thème « et les amours, quoi de neuf », avec une lectrice du blog qui se reconnaîtra (oui, je parle de toi, qui a osé poser cette question qui tue, cette question à cinq balles qui déprime toute bloggueuse célibataire en période pré-ovulation), bref, suite à cette question, je réponds « un désert désertiquement désert ».

Je réalise alors l'intérêt de cette expression imagée, et je note que je la réutiliserai à l'occasion pour le blog, lors d'un billet sur le vide affectif de ma pauvre vie sordide (pleurons quelques secondes, 1, 2, 3, 4, 5 voilà, merci).

A quoi elle me réplique « dis plutôt un désert désertiquement désertique alors ».

Oh et puis à quoi bon... autant vous livrer toute la conversation philosophique sur le désert de nos vies, brut de décoffrage.

Moi : « le désert désertiquement désert ... tiens je pourrai la replacer » (joie de la créatrice qui a une idée géniale)

Elle : « mets désertiquement désertique alors... ça ajoute encore à l'image » (lueur d'intelligence de la blonde qui a trouvé une idée sidérante)

Moi : « Oui c'est vrai ... finalement, quelle est la différence entre désert et désertique ? » (réveil du neurone assoupi)  « enfin oui... y'en a une » (le neurone est totalement réveillé)

Elle : « sûrement » (son neurone émerge à l'instant)

Moi : « attends, je demande à Robert » (pour les novices sur le blog, Robert n'est pas mon compagnon de vie, soyez attentifs puisque j'ai parlé de désert affectif, mais mon compagnon de survie orthographique)

Longue recherche à la page 310 de Robert...

Moi : « Désert c'est 'sans personne', désertique c'est 'aride' » (le neurone a résumé les définitions, fatigue après longue journée de boulot dans des dossiers de m... avec des clients de m... et des collègues de m... - prière au lecteur de ne pas tenter de fignoler la définition par le biais de détails inutiles).

Elle : « ok ... alors désertique est le mot juste... » (nos deux neurones entament une danse de la joie, ils sont plus intelligents qu'il y a deux secondes)

Moi : « oui mais désertique sonnait plus désert que le désert... » (le neurone repart dormir, ça commence à bien faire)

Elle : « tu avais ENCORE raison... je m'incline... » (le neurone va bouder dans l'hémisphère gauche)

Moi : « oh non ne t'incline pas » (sous-entendu « ton neurone pourrait tomber et disparaître »)

Elle : « quant à dire que c'est aride... »

Moi : « oui, on peut le dire, ma vie sentimentale est aride, donc désertique peut le faire.  Bon, j'écrirai un désert désertiquement désert, voire désertique ».

Voilà comment une vie sentimentale en désert désertiquement désert ou désertique peut faire en sorte qu'un billet soit pondu, et que deux neurones soient un peu plus intelligents.  Qui dira après ça que les discussions sur MSN ramollissent les cerveaux des internautes ?  Pas moi.  Pas elle.  Pas le mien, de neurone.  Pas le sien non plus. 

photo issue de : http://pictures.traveladventures.org