Le grand complot

Moi qui pensais moins écrire avec mon passage à la cellule multimédias de L'Equipe, je n'arrête plus. Même plus le temps de me consacrer à ce blog (genre le mec qui cherche des excuses pour justifier son absence). Même si j'exagère un poil, il y a une part de vrai dans tout ça. Entre les chroniques du mercredi sur lequipe.fr, celles quotidiennes que je vais tenir avec ma chef durant les Jeux olympiques et qu'il s'agit de préparer un minimum, et les brèves que je commence à pouvoir glisser sur le site du journal, ça n'arrête pas... Et j'adore. Je vais quand même essayer d'être un peu plus régulier ici mais je ne vous promets rien...

En parlant de brèves sur lequipe.fr, j'en ai commis une lundi sur le championnat de France de foot féminin (et j'ai bien l'intention de répéter l'opération régulièrement pour faire le point sur le foot fifilles). La réaction des internautes fut très intéressante... et parfois navrante... A croire que le gène de la parano est une des caractéristiques du supporter de foot. A peine la brève en ligne que certains criaient déjà au complot. Il se trouve que les filles du PSG sont actuellement en tête (bravo Soso !). La comparaison avec les mecs, actuellement à la rue, était donc inévitable. Sans forcément vouloir être ironique et sans intention de tirer sur la pauvre ambulance parisienne. Ce n'est pas de ma faute si certains ont ensuite sauté sur l'occasion pour se moquer (c'est vrai qu'avec le PSG, c'est facile... et tentant). Mais c'est quand même fou de constater que certains voient le mal partout et ont une défiance totale en ce qui provient des médias. Je l'avais déjà constaté il y a peu avec l'apparition de papiers puis de news sur le trail et les sports outdoors. Il y en a encore pour croire que derrière ça se cache une opération commerciale de je-ne-sais-quoi alors que personne ne m'a rien demandé et que je serai payé la même chose sans ces papiers.  

Que ce doit être usant de vivre en permanence avec l'impression d'être au centre d'un grand complot ou d'une immense machination. En plus, je les imagine très bien ces gens en train de se dire : "salauds de journalistes... ils veulent me faire croire ça, mais moi je suis plus malin que les autres et ils ne m'auront pas..." Et généralement, ça s'enchaîne avec : "moi, je ne vais plus que sur internet au moins on ne me raconte pas n'importe quoi..." Ben voyons... Et c'est comme ça qu'on en arrive à des abrutis qui remettent en question le 11 septembre, les voyages sur la Lune et des choses encore bien plus graves qui se sont passées il y a 65 ans...

Alors, non, les journalistes ne sont pas tous des conspirateurs et ce n'est pas parce qu'on écrit par exemple qu'un club joue mal que l'on a en tête l'idée de détruire ce club.  C'est souvent que le dit club est mauvais et que c'est notre métier de l'écrire (toujours la même confusion avec la communication qui ne parle que des trains qui arrivent à l'heure). Les médias ont évidemment un certain pouvoir et peuvent parfois influer sur certains aspects mais il ne faut pas non plus exagérer. Libre à chacun de faire un tri... sélectif (c'est d'ailleurs bien là le seul domaine où j'essaie de le faire...).

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Intermède cinéma avec quatre films au programme. Et on va dire que ce fut plutôt une bonne période. Un homme d'une quarantaine d'années qui a toujours vécu seul sans attache familiale ou sentimentale et qui se demande si cette liberté est une réelle chance ou s'il ferait mieux de suivre ce que tout le monde lui rabâche sur la vie à deux, la famille et blablabla... (tiens tiens, ça me rappelle quelqu'un...) Telle est l'histoire de "In the Air" avec George Clooney. Une vraie réussite.
Même constat pour "Brothers" avec la divine, splendide, formidable, exceptionnelle, douce, exquise, magnifique (et j'en passe) Natalie Portman (oui oui je suis amoureux). La belle Natalie est heureuse avec son mari soldat jusqu'à ce que celui-ci disparaisse lors d'une mission en Afghanistan. Pendant ce temps-là, le frère du Marines, le mal aimé de la famille, sort de prison et va donc se retrouver au côté de la pauvre Natalie... Au-delà de Natalie, un très bon film, très bien interprété notamment par Tobey Maguire qui fait assez vite oublier son image de Spiderman pour réaliser une réelle performance d'acteur au fil du film.
Je poursuis avec "Sherlock Holmes". Un sacré coup de jeune pour le personnage de Conan Doyle interprété par Robert Downey Jr et pour son associé Watson très bien porté par Jude Law. Avec en plus deux jolies demoiselles, Kelly Reilly (la rousse repérée il y a longtemps dans les Poupées Russes) et Rachel McAdams, j'ai passé un bon moment. Je sais bien que d'autres ont moins aimé mais bon... Dans un autre style et un peu plus ancien, un film français (ça m'arrive) plutôt réussi : "Une petite zone de turbulences" avec notamment Michel Blanc, un attachant Gilles Lellouche et Miou-Miou. Ce n'est pas le film du siècle, mais ça se laisse regarder... Et puis pour rester dans le registre féminin, la présence de Mélanie Doutey m'a forcément rendu le film sympa.

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L'Opération UTMB suit son cours. Après six premières semaines de remise en route, la phase 2 a été activée. Me voilà désormais à environ 60-70 bornes par semaine (une séance de 2h40 allure très cool la semaine dernière). Le tout va être complété par quelques séances de "muscu" pour renforcer abdos et dorsaux notamment. Et ça me donne une raison d'aller faire un peu de sauna-hamman et bain bouillonnant dans la foulée ce qui n'est jamais désagréable... Je devrais a priori tourner autour d'une dizaine d'heures hebdo d'entraînement. Dimanche, si la météo me permet de chevaucher ma moto, premier semi de l'année à Bullion dans la forêt de Rambouillet. L'objectif n'est évidemment pas de faire un chrono mais de faire une tite séance de 2 heures tranquillou dans une bonne ambiance et dans un cadre sympa (avec un peu de chance, il y aura même de la neige).

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Pour ceux qui n'ont pas encore mis la rubrique "Tous sports" de lequipe.fr dans leurs favoris, voici un petit recyclage d'une de mes chroniques. Celle-ci était donc consacrée à Kevin Rolland, vainqueur des X Games en half pipe. Le titre est certes un peu "tendancieux" (on appelle ça incitatif dans les écoles de journalisme) mais il a prpoduit l'effet escompté... Comme quoi dès que l'on parle de sexe, il y en a un paquet qui rappliquent... Pour vous faire gagner du temps, vous pouvez déjà aller lire la chronique de cette semaine qui évoque le Libyan Challenge, une course non-stop de 200km dans le désert de Libye (le lien est ICI et les commentaires sont les bienvenus toujours pour légitimer cet espace suur le site).

Les stars du X rêvent des Jeux

La station d'Aspen, dans le Colorado, est en passe de devenir une enclave française. Le week-end dernier, s'y déroulaient les 14es Winter X'Games, "THE" rendez-vous des disciplines labellisées " extrêmes ". En skicross, Ophélie David, y a remporté son quatrième titre. Un record qui confirme son statut de grande favorite des prochains Jeux Olympiques à Vancouver où sa discipline sera présente pour la première fois.

Le half-pipe en version ski (exécution de figures dans un demi-tube de neige) n'a pas cette chance. Dommage pour le tableau des médailles de la France. L'an dernier, Xavier Bertoni avait surpris tous les favoris américains. Rebelote cette année avec cette fois Kevin Rolland, vingt ans, nouveau roi du tube (Bertoni a pris la médaille de bronze). Déjà sacré champion du monde l'hiver dernier au Japon et vainqueur de la Coupe du monde, le skieur de La Plagne a une fois de plus réalisé une prestation de très haut niveau dans un sport en constante progression. Une démonstration avec entre autres, deux Double MacTwist (double saut périlleux de côté) et pour finir un double Cork 1260 (trois tours et demi en passant deux fois la tête en bas), une première mondiale placée en fin de run (manche), là où on impressionne le plus les juges. " L'an dernier, trois skieurs étaient capables de produire une double rotation, explique-t-il. Cette année, il y en avait au moins dix. Pour se démarquer, il fallait donc en faire deux dans le même run. Et trois, pour être sûr d'être au-dessus. J'avais déjà réussi les sauts de façon isolée mais jamais dans le même run. "

De l'avis de tous : " le plus beau run jamais exécuté en ski ". " Tu viens de changer la donne de notre sport. " L'hommage est de l'Américain Tanner Hall, une des légendes de la discipline dont les posters ont sans doute orné la chambre de Kevin. Un petit miracle une semaine après une grosse gamelle et une épaule en vrac qui fit craindre le forfait. Mais le Plagnard est solide. Petit tour chez un ostéo du coin, des doigts croisés très fort, et en route pour la consécration. " Depuis que j'ai 11 ans, je regarde ça avec des grands yeux pleins d'admiration pour tous les mecs qui ont gagné, raconte Kevin. Les remporter c'est dingue. Pour le grand public, le titre de champion du monde ça en jette plus, mais dans le milieu, les X Games c'est une autre dimension. Car contrairement aux Mondiaux, tous les meilleurs sont présents. Et cette fois je peux réellement dire que je suis le meilleur rider du monde... En tout cas cet hiver. " Et qui dit " meilleur rider du monde " dit gros contrats et belles retombées auprès des sponsors ravis de voir leurs protégés accumuler les heures d'antennes (les X'Games, retransmis sur ESPN, constituent une des plus grosses audiences sportives américaines juste derrière le Superbowl et la finale NBA de basket).

Champion du monde, vainqueur de la Coupe du monde et donc des X'Games, Rolland rêve désormais de l'or olympique. Contrairement au half-pipe version snowboard, convié à la grand-messe des JO depuis 1998 à Nagano, les skieurs n'ont toujours pas reçu leur carton d'invitation. " Les Jeux ce serait la consécration, confie Rolland. On se bat pour ça. On joue vraiment le jeu en participant par exemple aux épreuves de Coupe du monde. Les Jeux nous permettraient de toucher le grand public car pour l'instant, on ne nous prend pas toujours au sérieux. On est toujours considéré comme des bêtes de cirque. Les budgets sont réduits aussi. Alors que nous sommes des vrais sportifs avec une réelle discipline. Et en tant que tels, on rêve forcément d'être champion olympique. " " Le sport a évolué, expliquait Xavier Bertoni (en photo) il y a quelques mois au pied du half-pipe de La Plagne. Aujourd'hui, c'est beaucoup moins ''à la cool'' qu'avant. C'est beaucoup plus rigoureux et de plus en plus professionnel. L'été on s'entraîne sur trampoline ou en water-jump pour répéter les figures. C'est vraiment du haut niveau. En plus, notre intégration ne coûterait rien puisque la structure existe déjà pour le snowboard. "

En larmes au pied du half-pipe d'Aspen, Grégory Guenet, l'entraîneur des deux frenchys, compte bien voir ça. "Ils n'ont que vingt ans et sont donc là encore pour sept ou huit ans au minimum ", prédit-il. Largement le temps pour les sommités du Comité olympique (CIO) d'introduire cette discipline très porteuse. En attendant, Rolland et Bertoni seront bien entendu présents à Tignes, du 10 au 12 mars pour les premiers X'Games Europe. L'occasion de confirmer leur suprématie et de montrer que le half-pipe a sa place ailleurs que dans le X.

Et j'en profite pour vous conseiller le site de Kevin et Xavier, Follow Us Tv (www.skipass.com/news/_followus-tv). Je vous promets, ça mérite vraiment le détour.