Au voleur ! Arrêter cet individu, il m’a dérobé quelque chose de précieux. Hélas pour moi, il est déjà parti depuis belle lurette.
Hier soir, je l’avais encore avec moi et ce matin au réveil : tchuuttt, envolé, plus rien ! Je l’ai cherché partout, impossible de le retrouver. Que m’a t on volé ? Un mot. Oui, je l’avais sur le bout de la langue puis dans la bouche. Je ne me lassais pas de le caresser, de m’imprégner de sa saveur acidulée. Impossible de me remémorer son goût pour l’appâter, le faire renaître.
Peut-être est-ce un mot fugitif en cavale ? Ou alors il s’agit du sommeil, contrebandier des mots, qui m’a joué un sale tour…