Magazine Talents

Emily Carr, peintre Canadien

Publié le 12 février 2010 par Crikette65

Les Jeux Olympiques de Vancouver - Colombie Britannique sont officiellement ouverts ce jour. Je vais en profiter pour vous faire découvrir quelques artistes Canadiens de la cote Ouest.
Emily Carr est une grande artiste peintre de l'Ouest Canadien.
Elle est née à Victoria, île en face de Vancouver, en 1881 et elle y mourut en 1945. Elle a longtemps lutter de son vivant pour se faire une place dans le monde artistique Canadien.
Issu d'une famille très religieuse de petite bourgeoisie, Emily enfant adorait la nature mais elle avait des manières qui choquait sa famille.
A 9 ans elle prend des cours de dessin, quelques années plus tard adolescente, elle sait qu'elle veut devenir peintre.
En 1890, une fois ses parents décédés, elle part à San Francisco pour 3 ans afin d'étudier la peinture.
En 1893/94,
Emily Carr reste alors 5 ans sur l'île de Vancouver, peint les villages des autochtones, dont le ravissant petit village (cliquez ICI) Ucluelet sur la côte Ouest de l'île.
En 1899, elle part en Angleterre se perfectionner pour 5ans.
Elle se pose à Victoria, ensuite Vancouver, elle y enseigne, vivotant tant bien que mal.
En 1907, elle embarque pour l'Alaska pour illustrer la culture des Premières Nations de la côte Ouest.
En 1910, elle atterrît (... par bateau) à Paris et confronte son travail avec les Fauves, artistes français surnommés ainsi pour les couleurs vives qu'ils utilisent.
En 1912, de retour au Canada, elle part sur les routes des villages autochtones de la côte de la Colombie Britannique.
A cette période, Emily Carr n'est pas connue, elle ne plait pas. Le public la boude. Pour survivre, elle se voit contrainte de donner des leçons, dessiner des caricatures pour les journaux, fabriquer des souvenirs touristiques (tapis décorés de motifs indiens). Elle cultive des fruits, élève des chiens, fait de la poterie et tient une petite pension de famille; Bref c'est le système D, la débrouille et la galère !
Ses oeuvres bien qu'elles aient reçues de bonnes critiques à Vancouver et Victoria, ne plaisent toujours au public qui détient les fonds (toujours le nerf de la guerre...)
http://claudialucia.blog.lemonde.fr/files/2009/02/emily-carr-totems.1234713585.jpg
Son destin va tourner quand elle rencontre Marius Barbeau, ami et soutien du Groupe des Sept ( je vous parlerai du Groupe des 7 ultérieurement). Cet anthropologue est venu en Colombie Britannique étudier la culture autochtone de l'Ouest. Emily, avait déjà peint énormément de toiles sur le sujet. Marius est totalement fasciné par ses oeuvres (il capote comme un fou). Il convînt le directeur de la Galerie Nationale de Toronto de la laisser exposer avec le Group des 7 (non pas les nains). Emily expédie ses toiles pour sa 1ere grande expo hors Colombie Britannique.
Cela marquera un tournant dans sa carrière. C'est le début de sa reconnaissance nationale. En 1927, elle retourne à Victoria se consacrer entièrement à la peinture. Elle peut désormais en vivre.
Commence alors sa période la plus prolifique. fidèle à ses amours d'enfance : la nature, les arbres, les peuples premiers, elle peint sans relâche pendant 10 ans.
Les arbres et les forêts de la Colombie Britannique seront ses sujets de prédilection.

C'est cette période là qui a le plus marqué la mémoire des Canadiens de nos jours. Elle bouleverse les habitudes et excelle dans son art.

En 1937, elle est terrassée par une crise cardiaque se consacre principalement à l'écriture. Elle exposera en solo à Vancouver, Toronto et Montréal peu de temps avant son décès en 1945.
De nos jours, on ne compte plus le nombre d'école nommée Emily Carr !
La très grande Emily Carr University of Art & Design est une référence en Amérique du Nord. La ville de Chemainus lui a rendu hommage avec ses muraux (je reviendrai dessus).
Ses tableaux s'arrachent maintenant à prix d'or !
Bien qu'il ai eu depuis quelques années au Canada des contestations sur sa façon d'interpréter de de peindre les autochtones, elle reste une artiste qui a profondément marqué l'art Canadien du 20° siècle.
Emily Carr a su retranscrire l'amour et le respect des Canadiens pour la nature et leur héritage.

Si vous comprenez l'anglais, je vous invite à visionner cette vidéo. C'est un reportage télévisé sur Emily Carr, pas très long, avec des anecdotes assez rigolotes qui présente multiples extraits de ses toiles.


Retour à La Une de Logo Paperblog

Dossier Paperblog

Magazine