Partout quelque part

Publié le 13 février 2010 par Lephauste

Pour commencer, et bien que ceci ne soit pas le sujet de cette note, je voudrais remercier la plate-forme hautetfort de s'être faite depuis quelques jours le relais promotionnel de la nouvelle ignominie télévisuelle de France télévision, j'ai nommé : La zone XTREME ! Notons qu'à l'heure du débat sur "l'identité nationale", il n'est plus nécessaire d'écrire les mots dans leur entier, le concept suffit, la phonétique du mode SMS est un ravissement qui personnellement m'enchante, signez là, vous verrez du pays. L'identité nationale c'est ça : Té oo ? Et un ministre qui vient d'avoir une idée de génie pour noyer l'imigré clandestin dans le détroit de Gibraltar, comment cela se nomme-t-il ? Un fusible. Vrai ! Cela sent le plomb fondu au royaume de l'identité, et l'Xpériansse de Milgram ne montre qu'une chose, la modernité est rance.

Mais mais mais ! Voici de quoi je voulais vous entretenir ce matin. Ce matin glacial où les mésanges et les sansonnets se disputent comme des clandestins d'une humanité de plus en plus volatile, la margarine et le pain dur sur l'appui de la fenêtre. C'est d'art dont je voulais parler, de couleurs, de paroles et d'une voix, celle de Guillaume Auger : http://www.guillaumeauger.fr/

C'est dur de parler d'art dans ce monde qui méprise la main et fait de nous des composeurs de codes secrets à l'abri des regards indiscrets. Là pourtant la main fait vivre la couleur et le trait, fait du regard, de l'oeil, un outil de savoir, de recherche. Là, l'Orient est une gestation solaire, l'Occident un chantier qui ne peut, "hypocrite lecteur mon semblable, mon frère...", se passer de ces bras nus et tatoués par nos haines, que la nuit désolée nous apporte par containers entiers, afin que nos villes ne restent pas dans l'état de saleté où nous les livrons, après exploitation. Là est un lieu plein d'oiseaux sceptiques quand à l'usage que nous, bipèdes fibreux et fièvreux, faisons de l'espace. Là, Guillaume Auger nous livre les clés de cet Universel qu'il y a à peine deux siècles nous voulions sans frontières. Vous vous souvenez ? Le siècle des lumières ?

Qui a laissé s'éteindre la lumière? Pas vous ? Pas moi ? Qui alors ?