A propos de la lecture de l’Evangile, se dire qu’aucun mot, n’est là par hasard. Tendre vers une lecture spirituelle, c’est à dire traverser les interprétations, qu’elles soient littérales, historiques, symboliques ou religieuse ; et ne garder que ce qui nous ‘con-vient’ pour une compréhension spirituelle de la Parole.
Dans cet objectif, et selon le témoignage de Perceval : Questionner, interroger…
Bien entendu, il s’agit de précéder cette rencontre avec le Graal, par une traversée de ses ombres. Il s’agit de porter ‘ attention ‘ aux signes, aux rencontres, de séparer l’ivraie du bon grain…etc. C’est le but même de la quête. Mais, la différence entre le mythe et ma vie ; c’est qu’ici et maintenant tout est lié… Il s’agit quotidiennement de ‘délier’, de tailler pierre après pierre, alors que l’œuvre est déjà faite en partie… Alors que la pierre d’angle est déjà posée, en pleine gloire ; j’en suis, moi, aux fondations …
Apprenti, j’interroge le Maître. Je suis rempli d’inquiétude, la voie est remplie d’embûches, mes frères me soutiennent. Frappe, et l’on t’ouvrira. Interroge et l’on te répondra.
Je taille en direct ma planche, avec un texte célèbre : les noces de Cana.
Lors de cette rencontre, s’approcher avec respect et Ecouter … Une ‘ lectio divina ‘ avec le corps, à voix haute…
Trois jours, le sens ? La suite, est-elle sur le même mode de compréhension ? Une noce, le
sens ?, en Galilée.. ? La mère de Jésus : elle est là ; à quel moment aussi ? Le lien ? Jésus indépendant de Marie, mais avec ses disciples.. Ses disciples,
ici?
Le vin manque… Quelle importance ? Ce n’est pas une histoire de vie ou de mort ! J’ai parfois entendu noter « Marie sait que Jésus ne peut rester insensible à l’embarras de ceux qui l’ont invité avec ses disciples…etc » Pas convainquant ! la famille est aisée.. Pas de grand enjeu ?
Le langage de Jésus, n’est pas anodin : «Que me veux-tu, femme ? Mon heure n’est pas encore venue». Sens littéral ? Pourquoi :« Femme » ? « Mon heure .. » Jésus connaît donc, déjà, la fin ? Marie répond… Le dialogue n’est pas convenu…
Six jarres ! Il y a la quantité ! Pourquoi Jésus utilise t-il des jarres pour les ablutions ? Les remplir d’eau, toutes… Pourquoi une telle quantité ? Du bon vin ! Après le moins bon ? Pourquoi, pourquoi ?
Est-ce une démonstration de la puissance de Jésus… ? Non ! ( se souvenir des tentations …). Et pourtant, il s’agit bien d’une certaine ‘manifestation’ de la ‘gloire ‘ ( mon heure n’est
pas venue ..)
Ce n’est pas l’obéissance de Jésus qui est louable, ici… D’autant que le miracle va assurément conduire les invités à l’enivrement ! Pourquoi Jean, nous rapporte t-il cette anecdote ?
Pourquoi, est-il noté que le miracle de Cana s’achève par l’adhésion des disciples qui « crurent vers lui »… Nous savons que leur foi n’est pas sûre… En
quoi étaient-ils donc, avant, disciples ?
Voilà... C'est ainsi, avec toutes ces questions, que le pèlerin que je suis, arrive, au rituel eucharistique... J'attends avec impatience, l'homélie ( réservée au clerc..!) pour saisir le message
qui m'est lancé au travers de cette Parole... Il est peu de dire, que je suis si souvent déçu...: une récitation convenue d'un catéchisme moralisant . Certes, tous les prêtres ne sont pas
Zundel...!
Malgré tout, je lance un avis: ' Recherche maître spirituel '. Amen.