Parce qu’un blog de fille n’est pas un blog de fille sans une rubrique « cinéma » qui permet de faire l’apologie du film romantique américain à deux balles, de la comédie sentimentale à la française et du film engagé mais chiant…
(Julien): – Question pour un champion spécial « fan de films de merde », c’est parti! Alors, la Chose?
(Moi): – Ben…Je laisse la main…
(Julien):- C’est stratégique, j’en suis sûr, n’est-ce pas la Chose?
(Moi): – Nan, c’est juste que je me déballonne, Julien.
(Julien): – Alors monsieur Dugland, attention c’est parti…TOP! Je suis un film américain produit par la 20th Century Fox, dont l’absence totale de scénario n’est compensée à aucun moment par le jeu des acteurs, acteurs rappelant d’ailleurs furieusement à chaque scène la joyeuse équipe d’AB Productions qui avait fait la gloire de Premiers Baisers, une sitcom bien de chez nous dont le quotient intellectuel général frisait à l’époque les deux chiffres de la température ambiante…(POUET!) Une idée, monsieur Dugland?
(Monsieur Dugland): – Ah bah oui, je pense à Transformers 2…
(Julien): – Eh non, monsieur Dugland! C’était un piège! On reprend…attention…TOP! Les grosses légumes de la Fox ont ressorti pour l’occasion un réalisateur qui aurait mieux fait d’arrêter le cinéma après les années 80 (à peu près au moment où Macaulay Culkin, le héros de son plus gros succès, a commencé à enchaîner les cures de désintoxication) mais qui a préféré continuer à saborder sa carrière en tournant des comédies pour attardés mentaux et en produisant pitoyablement des adaptations mercantiles et consternantes de bandes dessinées pour adolescents trépanés du bulbe…(POUET!) Oui, la Chose?
(Moi):- Mike Hodges?
(Julien): – Ah non, la Chose, mais c’était bien vu quand même…
(Moi): – Oui, c’est quand vous avez mentionné « une adaptation consternante de bande dessinée pour adolescents trépanés du bulbe »…ça m’a induite en erreur, j’ai tout de suite pensé à Flash Gordon, évidemment…
(Julien): -Eh oui, évidemment…vous auriez même pu citer Danny Cannon et Judge Dredd, on ne vous en aurait pas voulu…
(Moi): – C’est-à-dire que pour Judge Dredd, j’étais pas restée jusqu’au bout, j’avais profité du générique de début pour faire semblant d’aller aux toilettes et quitter subrepticement la salle.
(Julien): – Et comme je vous comprends. Attention c’est reparti…TOP! Je pompe éhontément à peu près tous les films à succès de la décennie, et je lorgne plus particulièrement sur le tout frais Choc des Titans, qui malgré la présence de l’exécrable Sam Worthington en tête de casting, va sans aucun doute faire un score qui déchire son slip au box-office américain. Du coup mes producteurs ont décidé de recruter quelques glorieux has-been comme Pierce Brosnan , de construire deux ou trois décors en carton pâte pour faire illusion et de coller une laitue pas fraîche sur la tête d’Uma Thurman pour imiter les serpents de Méduse…(POUET!) Oui la Chose?
(Moi): – Oh putain je sais! Oh putain je sais!
(Julien): – Oui? On vous écoute….
(Moi): – Mais oui! C’est ce film à la con qui, sous prétexte de rendre hommage à la mythologie grecque, lui chie dessus de toute sa hauteur et nous montre Mongolito en train de buter Méduse avec un Iphone…
(Julien): – Oui, la Chose, et donc? C’est….c’est….
(Monsieur Dugland): – (POUET!) C’est Percy Jackson le voleur de foudre!
(Julien): – Oui, monsieur Dugland! Excellent! Ah, quel dommage la Chose, vous l’aviez sur le bout de la langue…
(Moi): – Oui, c’est trop bête, jaurais tellement voulu gagner, ça fait deux ans que je rêve d’acquérir cette magnifique statue de Terence Hill dans Maintenant on l’appelle Plata grandeur nature…
Bon, pour la faire courte, il serait malvenu voire criminel de mettre dix euros dans Percy Jackson le voleur de foudre, un film qui nous rappelle, si besoin en était, que tandis que le roi Midas transformait tout ce qu’il touchait en or, Hollywood a tendance à transformer tout ce qu’il touche en merde en barre. Mieux vaut encore aller se fader le dernier nanar kirghize sous-titré en moldave, ou rester devant sa télé en écoutant ses petits neurones frire et se ratatiner douloureusement (ça tombe bien, ce soir y’a du foot)