Valentine's day

Publié le 16 février 2010 par Anaïs Valente

Après tout, c'est pas passqu'on n'a rien à fêter qu'on ne va pas fêter la Saint-Glinglin hein.  Voyons.  Donc, j'ai fêté ça.

En allant voir Valentine's day.

Déjà, moi, j'imaginais que tous les couples-heureux-tout-plein n'iraient pas au cinéma ce soir-là.  Je les pensais dans des restaurants romantiques avec menu sept services, ou chez eux à boire du champagne, ou au lit à faire... enfin pas besoin de détails sur le sujet, sinon je pleure.

Que nenni.

Y'avait un paquet de couples au cinéma.  Et tous avaient apparemment envie de voir Valentine's day, ce qui fait qu'on s'est retrouvées au premier rang.  Pô grave.

Au premier rang à côté d'un couple étrange.  Plus grave.

Un couple qui n'a cessé, durant tout le film, d'émettre des petits cris de chiots, ou de bébé phoque, enfin je sais pas trop, mais c'était des cris assez longs, qui survenaient à chaque événement du film : une blague, ouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh aigu, une chute, ouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh, une déclaration ouuuuuuuuuuuuuuuuuh.  Sidérant.  Stupéfiant.  Exaspérant.  A un moment je me suis demandé si Madame ne faisait pas des choses à Monsieur, pour susciter de tels cris.  A force de les regarder en biais, je me suis fait remarquer, me demande si Madame n'a pas cru que j'envisageais de lui piquer Monsieur.  Que nenni.

Un couple qui n'a cessé de manger aussi, puis de parler, puis de bouger, et vas-y que je te prends la main, et vas-y que je t'embrasse pour sceller notre union, et vas-y que je te prends l'autre main, et vas-y que je caresse ma jambe droite avec ma jambe gauche.  Un vrai show.  Deux heures de show.

Durant tout le film.

Et le film, me direz-vous, passque bon, vous êtes ici pour en savoir plus sur le film, pas pour apprendre qu'un couple étrange a agi étrangement durant le film.

Oh, ça va hein, je parle de ce que je veux ici, c'est clair ?

Bon, le film.

Un film du réalisateur de Pretty Woman.

Un film plein de gens connus de chez connus : Julia Roberts, Patrick Demsey, alias docteur Mamour, docteur Glamour dont j'ai oublié le nom, Jennifer Garner, et plein d'acteurs mâles craquants au possible (celui de l'avion, rha, je fonds, et ça rime).

Un film sur l'amour.  Le neuf, le vieux, le périmé, le fini, le faux, le vrai.

Ça promettait un beau moment.

Bon, je l'avoue, y'avait de bons moments, même un peu d'émotion.  De jolies histoires.  Des pas crédibles mais jolies tout de même.  De beaux bisous.  Des déclarations. 

Mais comparativement à Love Actually, autre chronique sur l'amour, via des personnages disparates, y'a pas photos, c'est la déception cruelle et irrévocable.

Et comparativement à Pretty Woman, c'est idem. Déception cruelle et irrévocable.

Ce qui a cassé l'effet, du moins pour moi, c'est l'humour.  Le genre d'humour que j'aime pas.  De l'humour gras.  De l'humour loufoque et burlesque, à l'américaine.  De l'humour lourd.  Les enfants qui chahutent en classe, c'est drôle.  S'ils lancent des tartes à la crème sur le prof ou deviennent hystériques, c'est plus drôle.  Un jeune homme qui joue de la guitare à poil, c'est drôle.  S'il s'enfuit en courant en rue, c'est plus drôle.  Et dans Valentine's day, c'était trop exagérément drôle pour être réellement drôle.  Vous suivre ?

Au vu, cependant, des rires hystériques dans la salle, ce que je n'ai pas trouvé drôle le fut pour de nombreux spectateurs.  Ça doit être moi qui suis pas drôle, tout bien réfléchi.  Tant pis.

Donc, un film qui ne m'a pas déplu, mais qui ne m'a pas extrêmement plu.  Mon baromètre à ce niveau : l'achèterai-je en DVD (signe que j'ai adoooooré et que je meurs d'impatience de le revoir) ?  Ici, la réponse est non.

Finalement, ce qui m'a vraiment fait rire, c'est le bêtisier du générique de fin.  A mourir de rire.  Et ceux qui sont partis avant la fin ne l'ont pas vu.  Tant mieux.  Partir avant la fin, c'est caca-boudin.  Donc le bêtisier, super chouette.  Surtout la dernière scène, avec Julia Roberts qui se la joue Pretty Woman en souvenir du film éponyme.  Trop drôle, j'ai adoré.

Et puis, le mérite de ce film est de m'avoir fait me rencontre compte qu'ici, en Gelbique, la Saint-Valentin, c'est rien à côté des States.  Je ne devrais pas me plaindre.  Passque là-bas, ben c'est ici puissance un milliard de milliards.  Envahissant et écœurant à souhait.

Par contre, là-bas, la Saint-Valentin, c'est la fête de l'amour.  L'amour dans tous les sens du terme.  Pas la fête des amoureux.  La fête de l'amour.  Donc pas besoin d'avoir un amoureux pour fêter l'amour.  Et ça, ce principe, j'adore j'adhère...

L'an prochain, je vais aux States pour la Saint-Valentin.