Chômage, précarité et autres effets de la crise

Publié le 16 février 2010 par Cochondingue
J'ai un peu délaissé mon blog ces derniers temps. Ce n'est malheureusement pas faute d'être surchargée de travail, vu que je ne travaille pas. Aucun contrat, pas une seule petite déclinaison de bannière, rien. J'écris à mes clients et ils ne me répondent même pas. A tel point que parfois je me questionne sur la réalité tangible de mon existence. Suis-je vraiment ou ne suis-je pas.
Pour vérifier de manière concrète la matérialité de mon être, je me plante une fourchette dans la main.
Aïe !
Ah ben oui, je suis.
Déprime.
Mes clients ne m'aiment plus. Ils m'ont quittée pour de plus jeunes et plus beaux que moi.

Alors je cherche d'autres clients, j'envoie mon cv par-ci par là, je trouve un site qui propose des offres d'emploi pour freelances, je m'inscris dessus.
Puis un type me rappelle : Bonjour, ici monsieur Truc de la société Machin. Vous vous êtes inscrite sur notre plateforme de freelances.
Sur ce il me fait son petit speech. Il peut me trouver plein de boulots, des milliers de contrats, il peut me rendre riche, je serai bientôt la star des freelances, et en contrepartie il ne prend que 15% de ce que je toucherai, une broutille en somme.
Très bien, cela me paraît correct..
- Ah oui, dernier détail, vous avez choisi votre formule d'abonnement ?
- Un abonnement ?
- Mais bien sûr voyons, c'est marqué en tout petit minuscule, tout en bas de la page prestataire. Vous ne l'avez pas vu ? Il faut vous abonner pour postuler aux missions. Pour 140€ par mois seulement, vous pouvez lire toutes nos offres d'emploi.

Non mais je rêve. 140€ par mois pour me permettre de répondre à des hypothétiques annonces (oui, parce que vu le sérieux du site, j'en viens presque à subodorer que c'est la boîte elle-même qui crée de fausses offres d'emploi pour attirer le freelance désespéré).
Quelles hyènes putrides ! Venir festoyer sur nos presque-cadavres en nous soutirant le peu d'argent qu'il nous reste !

Re-déprime.

Alors, je vais sur Facebook, histoire de passer le temps. J'ouvre Farmville et je clique, je reclique, je rereclique. Je plante, je moissonne, je laboure, je plante, je moissonne, je laboure. Passionnant. Des fois aussi je trais les vaches.

Et puis la lumière au bout du rouleau (j'aime bien cette expression). Un client m'appelle. Demain je recommencerai à travailler, j'ai un nouveau contrat, Halleluyah !

Mais pfff... En fait ça me saoule de bosser...