Ma femme me dit : Tu vas pas recommencer !
Un ami me conseille : De toute façon ça a fait un flop leur truc !
Mon fils, mon fils ne me dit rien où parfois : P'pa, tu vas nous faire remarquer. Vous savez comme sont les enfants.
Ma conscience me susurre (oui la conscience susurre aussi) : Vas-y, laisse pas passer ça, sinon je susurre plus.
Et moi comme je les y vois bien en ce moment, foutre des coups de tatane vengeurs dans tout ce qu'avec peine ils nous ont laissé construire depuis 1948, les droits, les acquis, la protection sociale, l'éducation pour tous, la santé, les services publics. Vous imaginez pas, et ça vous feraient honte de le faire en enlevant le cérumen musical de vos esgourdes de trous du cul gonflé à l'hélium, d'imaginer comme il a fallu dire non aux patrons pour vivre un peu moins en esclaves de leurs richesses dégueulasses. Comme il a fallu y perdre la santé, un bras, un poumon, la vue, l'amour au nom des empires dans lesquels ils veulent même plus qu'on vienne faire les poussières de leurs taudis de mauvais goût. Les riches auraient du goût ? Y a qu'à voir, une piscine dans la chambre à coucher, et pourquoi pas un matelas gonflable dans la cuvette des vécés, un vide ordures au ministère de l'immigration et un Gratton laveur à la tête de la gauche révolutionnaire. Y z'ont déjà, me dit-on.
Bon, donc, bref, l'identité nationale ? Et bien le sujet valait qu'on le traite, comme les blanches à l'époque de la rumeur d'Orléans, car voilà de quoi faire brûler les pucelles et se rallumer les réchauds sous le Tchadri, flamber le cours du lugeur. Pour ma part, bien mince rogaton d'idée, je crois qu'il n'y en eut jamais d'identité nationale, sauf peut-être quand "ils" ont cherché à nous convaincre que ça serait bien de dégraisser les stocks d'acier en allant s'échanger de la balle réelle avec nos voisins les plus proches. je cite pas les dates, personne en a plus rien à fiche. Ça serait-il pas que nous détruisant de l'intérieur, ils chercheraient aussi à nous faire nous entre-tuer aux frontières ? Question. Ça serait-il pas que nous en soyons parvenu à un état spongiforme de citoyenneté bovine, tous et toutes (je suis pour l'égalité des chancres!) enclins à la bravitude sécurisante ? Ci-fait mon ci-devant ! On s'est fait prendre par derrière. Et c'est bon, c'est bon, c'est si bon !
Ma femme me dit : Tu peux repasser, je t'avais prévenu !
Mon fils me dit : P'pa, mon dealer pense que t'es raciss?
Un ex ami me...
Et ma conscience ? Ma conscience s'est fait la paire avec un marchand de portes blindées.
La France qui se lève tôt je la connais, je fais comme elle. Et elle s'appelle Bamboula, monzami, niaquoué et si tu lui demande si elle a des papiers à la France qui se lève tôt elle te sors un ticson perdant du loto-foot.
Douce fron'ceue ! Cher pays où l'on s'enfonceux !