Depuis un mois, les vaches ont enfin élu domicile dans le bâtiment d’élevage de M. Carrez, sur la plaine des Périseaux. Je vous en avais parlé précédemment, cette plaine sanctuarisée pour l’agriculture est destinée à devenir un espace de loisir et de promenade encore plus qu’elle ne l’est aujourd’hui sous les auspices de l’Espace naturel métropolitain. Les promeneurs y sont d’ailleurs déjà nombreux. Mais c’est avant tout un espace agricole, et depuis quelques jours, les animaux s’y sont installés. Il a fallu pour se faire que M. Carrez, exploitant à Vendeville, ne renonce pas devant les multiples difficultés, financières, administratives, et les remarques pas toujours agréables de certains.
Et M. Carrez fait plaisir à voir. Il est content du travail accompli, et surtout, il ne baisse pas les bras, et continue de fourmiller d’idées, pour diversifier ses activités, pour préparer la relève de ses enfants et pour jouer pleinement son rôle auprès des citadins que nous sommes. Aujourd’hui, le bâtiment d’élevage fonctionne, mais il n’est pas encore terminé. Dans quelques temps, il sera peaufiné, les bêtes, qui étaient très majoritairement parquées dans une étable, auront le loisir de gambader dans les prairies qui ont été semées tout autour du bâtiment et la famille Carrez pourra accueillir les visiteurs petits et grands qui pourront toucher de près les réalités de ce monde paysan que nous avons perdu de vue.
En pleine métropole lilloise, il y a encore des agriculteurs heureux, qui savent qu’ils doivent s’adapter aux exigences de notre société urbaine, mais entrevoient la place qu’ils pourront continuer d’occuper dans les décennies qui suivent. Et dans le rôle qu’ils commencent à tenir, la dimension pédagogique n’est pas mince.