Le groupe des Sept ...

Publié le 18 février 2010 par Crikette65



Le Groupe des Sept : ce n'est pas le Groupe des 7 ...


Des 7 nains,
Des 7 pêchés capitaux,
Des 7 vies du chat,
Des 7 merveilles du monde,
Des 7 politiciens compétents
Des 7 meilleurs crus français
Des 7 positions du Kâmasutra



Ici Tom Thomson-groupe des sept

Le Groupe des Sept : 7 artistes peintres qui ont marqué l'histoire de l'art au 20° siècle au Canada.
Au début du 20° siècle, l' agenge Grip Ltd, petite agence de publicité basé à Toronto (Ontario) embauche des artistes pour illustrer des annonces de savon et de médicaments brevetés. Parmi ses employés se trouvent un concepteur, J. E. H. MacDonald et un jeune artiste du nom de Tom Thomson, qui n'avait nullement l'intention de faire carrière en publicité. Ces deux artistes souhaitent peindre le Canada comme jamais personne ne l'avait fait auparavant. Rapidemment  d'autres artistes commerciaux qui partagent leur enthousiasmese joignent à eux : Frank Johnston et deux immigrants anglais, Arthur Lismer et Fred Varley, ainsi que Franklin Carmichael originaire d'Orillia, en Ontario. Lawren Harris se joint à son tour au groupe. Un huitième membre, le Montréalais A.Y. Jackson en fait de même peu après.

Les huit artistes cherchent à créer un nouveau style pictural canadien, «mû par des émotions fortes, né de notre propre paysage.». Tom Thomson amène le groupe dans les espaces vierges du bouclier laurentien. Les amis font des esquisses et peignent en pleine nature, s'inspirant et se critiquant mutuellement.

La Première Guerre mondiale interrompit leur production.  Fred Varley se rendit en Europe à titre de peintre de guerre. En 1917, Tom Thomson mourut dans un mystérieux accident de canot dans le parc Algonquin.  Il était l'idole et la source d'inspiration des autres peintres du groupe. Pour les amateurs d'art canadien, la mort prématurée de Thomson fit de lui une figure quasi mythique, l'archétype du jeune artiste impétueux "englouti" par la nature qu'il aimait plus que tout.                                                Tom thomson-Groupe des Sept


Les autres artistes continuent de peindre, se rendent dans le nord de l'Ontario, sur la baie Georgienne en 1919, sur les rives des grands lacs. En 1920, Il organise leur 1° expo ensemble en se présentant comme le "Groupe des Sept".


Bien évidemment, la réaction du public et des critiques Canadiennes sont sans appel : Ivrognes, barbares, oeuvre de fous, c'est de la "bouillie pour chats", toiles rudimentaires, ... Quand les critiques Britanniques commencent à encenser leur vision canadienne de la nature, le public Torontois change doucement d'avis et commence à s'ouvrir.



Le Canada émergeait de la Première Guerre mondiale avec un nouveau sentiment de fierté et de conscience nationale.

Les toiles du Groupe des sept vinrent nourrir cette fierté, et les membres du Groupe des 7 deviennent rapidement les peintres les plus influents du Canada.

 

  Arthur Lismer - Groupe des Sept

Les membres du Groupe n'ayant pas la même vision de l'art ni le même style, Frank Johnston quitte le Groupe en 1924. Dès lors d'autres peintres se joignent au Groupe , ils amènent des styles et sujets différents. L'expérimentation effrénée des premières années est finie. Après une dernière exposition collective en 1931, le Groupe des sept s'agrandit pour devenir le Groupe de peintres canadiens, une société d'artistes comptant notamment des grands peintres féminins dont Emily CARR.


On peut dire que le Groupe des sept a donné naissance à un art national. Nombre de ses toiles sont devenues de véritables emblèmes du Canada. Si, avec du recul, leur art ne semble plus aussi révolutionnaire qu'il a pu le paraître à l'époque, comme l'a déjà dit Lawren Harris : «Notre travail a libéré les artistes aux quatre coins du pays, leur permettant de voir et de peindre le paysage canadien à leur manière.»



Selon le groupe des Sept, la nature sauvage du Canada exigeait d'être représentée dans un style audacieux, vigoureux, avec des couleurs beaucoup vives. Le Canada étant un vaste pays sauvage et rempli de vitalité, et il fallait le représenter dans un style approprié auquelle la peinture d'influence européenne ne correspondait pas.







Quand j'ai petit coup de Canada blues, je me sers un jus de chaussette dans ma mug Tom Thomson, légèrement défraichie après 13 ans de bons et loyaux services.