Cela fait plusieurs articles de suite que je lis, où des policiers sont intervenus dans des salles de cinéma pour des
raisons toutes plus stupides les unes que les autres : la famille venue voir un dessin animé de Disney mais ayant un enfant âgé de moins de 3 ans (2 ans et 10 mois pour être précise) car il
semble qu'il y ai une loi qui leur interdit l'accès aux lieux de spectacles.
Sauf que... (j'ai hésité avec le "mais" ;-) ), cet arrêté préfectoral datant du 1er janvier 1927 a été abrogé en novembre 2007.
Alors quid ?
Il y a aussi eu cet homme qui mangeait un sandwich qui n'avait pas été acheté dans l'enceinte du cinéma qui s'est fait sortir par la police et enfin, un couple dont la femme avait une canette de
coca-cola qui venait aussi de l'extérieur. Sachant que le compagnon lui, buvait une boisson achetée dans le cinéma, j'ai envie de dire : "Où est le mal ?".
Et surtout, devinez de quelle enseigne il s'agit ?
Après les histoires avec le Comoedia (et ici), nous revoici donc face à la bêtise (parce que je suis polie) d'UGC.
Un point commun à tous ces évènement, ils semblent qu'ils se soient tous déroulés à Paris. Voilà qui va me faire faire un test à Lyon, juste pour voir.
En effet, les directeurs des UGC Halles et Opéra ne font qu'appliquer le règlement intérieur de l'enseigne qui interdit effectivement toute consommation de boissons ou nourritures à l'intérieur
des salles si elles n'ont pas été achetées sur place.
Certaines personnes justifient ce règlement en arguant du fait que déjà que les places sur les cartes "5" ou "7" sont moins chères, qu'il y a les abonnements illimités avec les cartes spéciales à
prélèvement automatique tous les mois, ben il faut bien qu'ils fassent leur beurre.
Je ne suis, bien sûr, pas d'accord.
Depuis que je suis en âge de fréquenter les cinémas, les prix des places n'ont cessé d'augmenter. Je veux bien qu'il y ai l'inflation, la hausse des prix divers et variés, mais quand même, je
trouve excessif d'avoir, par exemple, payé 12,20 € pour voir Avatar en 3D dans une salle qui en plus était, passez moi le mot, dégueulasse.
Souvent, les cinémas ne sont pas confortable, vieux et les écrans parfois un peu abîmé.
Ils vont nous ressortir l'argument comme quoi ils manquent d'argent et qu'ils ne peuvent se permettre de restaurer les sièges ou les écrans détériorés à tout bout de champs.
Certes. Mais qu'on m'explique comment, avec une année reccord en terme d'entrées, ils ne se font pas assez d'argent ?
Et puis, si tenir une chaîne de salles de cinéma ne rapportait rien, y'a longtemps que Pathé et UGC (pour ne citer qu'eux) auraient fermer leurs portes !
Alors est-ce une raison pour avoir recours à une telle force pour expulser des gens qui ont payé leur entrée (parfois même plein pot) sous prétexte qu'ils consomment un produit qui n'a pas été
acheté sur place ?
Et la police, d'ailleurs, de quel droit intervient-elle dans un lieu privé ?
Quand j'avais des gens qui m'empêchaient de me garer ou de partir de mon parking privé pour lequel je payais ma place, on me faisait gentiment remarquer qu'ils ne pouvaient intervenir.
Et là, subitement, dans un cinéma, qui est tout de même une entreprise privée de services, ils peuvent ?
Il n'y a pas violation de la loi, juste une infraction à la réglementation intérieure d'un établissement privé. D'autant que d'après l'article 78.2 du code de procédure pénale, il faut que la
personne ait commis ou s'apprête à faire une infraction pour qu'il y ai rédaction de procès verbal.
Chose à laquelle, le couple à la canette de coca, ayant refusé de quitter les lieux, a eu droit. Un contrôle d'identité en plein cinéma, voilà bien du "cinéma", justement, pour pas grand
chose.
La police, par manque de moyens et/ou d'envie, n'intervient plus dans certains quartiers dit "sensibles" et voilà qu'ils jouent le rôle de supplétif des entreprises pour faire respecter des
règlements privés ?
A quand la police dans une entreprise parce que M. Dudu aura pris une pause clope un peu trop longue ?
Des gens qui ne gênaient personne, ni même le bon fonctionnement du cinéma se sont vu punir pour avoir voulu faire des économies...
Et après on nous dira que les cinémas ne font pas de vente forcée... vous m'en direz tant !
Grumph !