En 2001, les FPS réalistes ne courraient pas les rues. Operation Flashpoint avait marqué les esprits en proposant un gameplay tactique et militaire particulièrement poussé. 8 ans plus tard, la licence "fait ses premières armes" sur next-gen avec l'épisode intitulé Dragon Rising, dont voici le test parachuté sur le blog. Je remercie Codemasters pour cet envoi.
Scénario :
Sans fioriture, la trame scénaristique évoque un conflit entre les Russes, détenteurs de l'île Skira, et les Chinois qui tentent d'envahir ce territoire. Les États-Unis décident alors de mettre leur grain de sel dans cet affrontement. Rien de bien palpitant, on reste dans un background classique de guerre moderne.
Graphismes :
Sans être ratée, la réalisation du titre n'est pas très tape-à-l'oeil. Le rendu global est satisfaisant notamment grâce à quelques effets visuels sympathiques, mais c'est dans le détail que les choses se corsent. Les textures de végétation laissent parfois à désirer, sachant que l'on passe la plupart de son temps à ramper dans les fougères... Dommage. Le moteur du jeu quant à lui ne fait pas de folie, en particulier avec des phases de conduite rigides et un clipping assez prononcé. Toutefois les maps sont immenses et le jeu ne subit pas de ralentissement.
Gameplay :
Dragon Rising reprend tout naturellement ce qui fait la force de la franchise : la tactique militaire. Une impressionnante flopée d'ordres permet de coordonner son escouade. Malheureusement on en revient souvent à utiliser les directives de base car aucun didacticiel n'explique au joueur les nombreuses tactiques possibles.
Mais ce qui m'a déplu, c'est surtout l'I.A. du jeu. Les ennemis vous voient à des centaines de mètres, que vous soyez camouflés ou non ! Clark Kent en serait presque jaloux. Les attaques surprises sont bien trop difficile à déployer, d'autant que vos coéquipiers ont la fâcheuse tendance à se mettre en pleine ligne de mire. Malgré ces points négatifs, la sauce prend petit à petit, l'adrénaline est au rendez-vous car la moindre balle reçue est fatale.
Durée de vie :
Le scénario comporte 11 missions pour une dizaine d'heures de jeu. Pour les plus courageux, un mode "hardcore" offre la possibilité de jouer en difficulté extrême, sans aucun indicateur à l'écran. Le mode coop (online) est très agréable et gomme les défauts de l'I.A. du mode solo. Le ressenti n'est clairement pas le même, on prend plaisir à communiquer et préparer quelques tactiques entre amis, qui eux ne vous feront pas faux bond.
Bande son :
Sans être aussi immersive qu'un Battlefield : Bad Company, la bande son du jeu est tout de même très convaincante. Les impacts, tirs ou simplement bruitages environnementaux durant vos progressions champêtres, contribuent à cette ambiance si particulière. Seule ombre au tableau, les doublages français surjoués.
Note globale :
Operation Flashpoint : Dragon Rising n'est pas un mauvais jeu car il propose une expérience intéressante, tactique et immersive. Toutefois certains points noircissent le tableau, notamment l'I.A. mal dosée frôlant parfois l'absurdité. Mais lorsque l'on se prend au jeu, on passe de bons moments boostés d'adrénaline en priant pour ne pas se prendre une balle dans le fessier. C'est ça l'effet Operation Flashpoint ! ;-)