Magazine Journal intime

Une femme, un indisposé et deux ambulanciers

Publié le 20 février 2010 par Suzywong
Août 2005
Suis dans ma baignoire en train de gazouiller «Ah ! Si j’étais un homme…» et la coloc est sise devant l’ordi quand on nous carillonne. Une madame veut notre Bell pour héler les urgences parce qu’un homme, le sien bien sûr, est allongé par terre. Enfin, c’est ce qu’on a compris. Et on avait bien assimilé : Il était véritablement son conjoint et bien de tout son long sur le gazon. Mais la dame a un accent étranger assez prononcé, laborieux à saisir, donc c’est normal que la coloc comprenne qu’il est supposément inconscient dans sa voiture.
Moi, encore le gel de bain moussant sur mes brasses et toute bien dégoulinante d’eau, décide d’aller repérer l’indispos attendu que sa femme converse au bigophone. Ne le trouve pas. Alors reviens dans mes pénates, demande dans quel véhicule il est. On m’avertit maintenant qu’il est quelque part devant notre immeuble. Pas d’éclairage, le cherche partout sauf au bon endroit. Un jeune deux amoureux jaillit, leur somme de m'assister à dépister le monsieur gisant pas loin où je ne sais où. Les contrarie. Tan pis ! Finalement, l’aperçois. Soulagement ! Il respire. De ce fait, pas besoin de me remémorer comment le faire souffler. Juste lui dialoguer attendu qu’il n’est pas inconscient.
La coloc et la jointe arrivent enfin. Sais déjà qu’il vient probablement d’avoir un ICT ou peut-être même un AVC. Essaie de cuber l’état de sa confusion si y’en a. Affirmatif : Difficile pour lui de me donner sa date de naissance. Encore plus affirmative lorsque distingue récipient d’aspirine dans les mains de sa femme. Toutefois, sais aussi qu’on ne doit pas donner de l’acetylsalicylique acide après un incident mais il a déjà avalé un comprimé. En attendant les ambulanciers, m’assure que le monsieur n’est pas plus mal et tente de le rassurer. Ne va pas plus mal et commence même à prendre moins de temps pour répondre à mes interrogations. La coloc me dévisage et peux deviner qu’elle sait. Moi examine la compagne de l’infortuné et vois qu’elle sait… Pas besoin de vous mentionner que suis soulagée en tabarouette quand secours apparaît. Mais ai-je besoin de vous dire qu'ai quand même eu le temps de voir si les ambulanciers étaient beaux?

Retour à La Une de Logo Paperblog