La sonde urinaire ou le repas?

Publié le 20 février 2010 par Dan

Posté le | 20 février 2010 | Pas de Commentaire

Carton rouge Dan!!

J’avais rendez-vous avec elle et je suis arrivé en retard. La faute au papi qui n’arrivait pas à pisser. Franchement, celui-là je le retiens. J’ai dû négocier la pose de ma sonde urinaire et lorsque je l’ai sortie pour l’introduire dans son urètre, il s’est libéré sur mes doigts. La honte! 10 minutes plus tard, tout l’hôpital le savait…

A cause du papi, je suis arrivé plus de 30 minutes à la bourre à notre repas en tête-à-tête, le jour de la Saint-Valentin. La poisse! Pour essayer de minimiser les dégâts, j’avais enfilé ma chemise sans défaire les boutons, mon pantalon sans veiller à entrer ma chemise dedans, mes chaussures sans en avoir fait les lacets… Je ne vous parle pas de ma coiffure, qui ne ressemblait plus à rien après une journée de boulot…

Elle, elle avait ses cheveux qui tombaient sur ses épaules, un maquillage parfait, une robe moulante qui ne demandait qu’à être enlevée et des bottes en cuir dont la hauteur des talons-aiguilles dissuadaient toute personne d’approcher.

Après 10 secondes de silence, j’ai expliqué la raison de mon retard mais je n’ai pas été très convainquant puisqu’elle ne m’a pas adressé la parole pendant l’heure qui a suivit. J’ai juste eu l’autorisation de l’embrasser à condition de prendre une douche avant. Je n’avais pourtant pas l’impression de sentir mauvais mais je me suis exécuté car l’heure n’était clairement pas à la négociation.

Mon bisous post-douche s’est alors intensifié et j’ai essayé de glisser dans son cou avant de lui mordiller le lobe de l’oreille. Elle a fait un pas-chassé et m’a esquivé. Il semblerait que la trêve ne soit pas encore signée. Je la rejoins alors dans la cuisine et je comprends de suite: Le repas qu’elle avait cuisiné durant tout l’après-midi est froid et ne ressemble plus à grand chose. Nos regards se sont croisés, elle a commencé a faire cette moue qui en dit long. Si ce soir je voulais re-visiter le kama-soutra avec elle, je devais me rattraper.

Lorsque je l’ai entendu tapoter du pied, je me suis retourné et je me suis jeté sur ma veste, lui lançant son sac-à-main par la même occasion.

-  Viens! Je t’invite au resto’

Un sourire, un regard complice cette fois-ci. Le traité de paix était ratifié. Je suis maintenant un gentleman…