Magazine Journal intime

Les temps changent... et pas toujours pour le mieux

Publié le 20 février 2010 par Djief
C'est connu, cuisiner coûte beaucoup moins cher qu'acheter les aliments déjà transformés ou préparés. Traditionnellement, les mères apprenaient aux filles à cuisiner, c'était donc un art qui se transmettait de génération en génération, recettes incluses. Cette tradition est malheureusement quasi éteinte. Les mères travaillent presque toutes, et n'ont hélas plus le temps de partager leurs connaissances de la même façon qu'autrefois. Pire, une très grande partie des mères d'aujourd'hui n'ont elles-même pas pu profiter du savoir de leur propre mère qui était de la première génération de ces mères qui travaillent à l'extérieur de la maison. Bref, les temps changent, les traditions se perdent. Il y a bien quelques irréductibles, et la tendance aux émissions de télé parlant cuisine est à la hausse, mais souvent ces émissions passent à des heures où les gens sont soit à l'école, soit au travail. Je ne connais pas grand monde qui enregistre Clodine ou Ricardo...
Les livres de cuisine regorgent de belles recettes pas trop compliquées. Malheureusement, on dirait souvent que ces livres sont écrits pour des gens ayant toutes les connaissances de base requises. Que faites-vous lorsqu'on vous demande de "plier la pâte" dans une recette de pâtisserie ? Ou de "faire une fontaine" et de "verser le liquide dans le puits" ? :-p Personnellement, j'ai appris une bonne partie de ce que je sais avec ma mère. Par contre, tous les termes techniques, c'est grâce aux cours de " Sciences familiales" que je devais suivre au secondaire que je le sais. Ça paraissait rétrograde ces cours, inintéressant, sexiste, name it ! Mais tout compte fait, c'était fort utile. Dans l'école de bonnes soeurs où j'ai fait mon secondaire entre filles, on y accordait beaucoup d'importance. J'ai ainsi appris à tricoter et à coudre, en plus de cuisiner... Avec ma mère et les soeurs.
Les jeunes d'aujourd'hui, pour la plupart, ne savent pas grand chose de tout cela. C'est regrettable. Au lieu de couper dans les cours d'économie familiale au secondaire, le ministère aurait dû les augmenter et les renommer, pour pallier aux manquements des parents débordés. Pour apprendre aux jeunes à aiguiser leur sens critique aussi. M'enfin... je pourrais vous en parler pendant des heures. Juste un exemple de connaissance que le commun des mortels devrait avoir et qu'on n'enseigne pas à l'école : Qui sait exactement pourquoi il faut prendre un traitement antibiotique à heure fixe et jusqu'au bout ?  Si la plupart des parents ne le sait pas, qui d'autre que l'école pourrait l'enseigner aux jeunes ? Et après on s'étonne que la résistance aux antibiotiques soit devenue un problème majeur... Des exemples comme celui-là, je pourrais vous en servir une tonne.
Un paquet de problèmes de société résultent de l'incapacité des parents et de l'école à enseigner l'importance de certaines choses aux jeunes. Dans le cas des parents, ça peut être excusable, ils n'ont eux-mêmes pas reçu l'information, on ne peut donc pas leur demander de la transmettre ! L'obésité, le diabète de type II, la résistance aux antibiotiques sont le résultat de l'ignorance des gens. Si tout le monde connaissait assez bien les tenants et aboutissants de ces phénomènes de société, le problème se réglerait en grande partie de lui-même en une ou deux générations.
Plusieurs solutions tiennent aux enseignements de base. Des connaissances de base en nutrition et en cuisine seraient en elles-même un grand pas vers une meilleure qualité de vie pour tous. L'industrie du prêt à manger prendrait un claque, mais on s'en fout... les coûts astronomiques en santé prendraient une claque aussi, et ça ce serait tant mieux !
Alors à quand le retour d'une version améliorée et plus exhaustive du bon vieux cours d'économie familiale ?
En attendant, pour des techniques de base en cuisine, vous pouvez suivre ce lien !

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