Tag à d'mander !

Publié le 21 février 2010 par Maldoror

Le monde des blogueurs, finalement, m'est relativement étranger. C'est mon côté indépendant, voire solitaire, qui fait que je ne me lie que très peu avec les autres acteurs de la blogosphère, même si j'en lis plusieurs, des blogs, et relativement assidument.

C'est le cas du blog de Charlie, que j'apprécie énormément. Charlie à l'air d'être un type bien, mais au fond je ne le connais pas, et je ne serais pas autrement surpris qu'il soit en réalité un sérial killer. D'ailleurs je m'en fous, de ce qu'il est, tout comme j'espère pour sa santé mentale qu'il se fout de ce que je suis. En tous cas j'aimerais bien qu'il continue un peu à nous poster ses billets, hey Charlie, si tu me lis, et si tu as peur de tomber dans la redite, fais une pause. Va boire un café, prends-toi une semaine ou deux sans blog. Et puis tu reviendras, reposé.

Quoiqu'il en soit, et par l'intermédiaire d'une talentueuse blogueuse nommée QUEEN MOM, elle même défiée par Fr@mboize (si j'ai bien tout suivi, hein), elle même titillée par, heu... Ben j'en sais rien. Quoiqu'il en soit, anyway, or, donc, notre ami Charlie (je ne mets pas le lien vers son blog à chaque fois, hein, il est juste au dessus) m'a tagué.

Ta quoi ?

Tagué. Inutile de faire cette tête de poisson mort, moi non plus je ne savais pas ce que c'était. Je vous le dis, le monde des blogueurs m'est relativement étranger. Donc, j'ai découvert qu'on pouvait être "tagué".

Ta quoi ?

Oh ! Je veux bien expliquer, mais va falloir voir à arrêter de m'interrompre pendant que je digresse. Surtout que j'y venais, impatients que vous êtes !

Taguer. Verbe transitif et intransitif. Tracer des tags.

Des fois, chez Larousse, ils devraient quand même se relire. Quand je pense qu'un mec a été payé pour écrire ça... C'est sans doute le même qui a écrit la définition du verbe "déconner", dans le même larousse (oui, bon, larousse en ligne, je ne suis pas chez moi là. Et chez moi, de toutes façons, c'est un Robert. Si vous m'interrompez encore, je vous coupe la connexion internet), définition, donc, du mot déconner, dont chacun sait qu'il signifie originellement "sortir accidentellement du con de la femme durant l'acte sexuel". Oui, c'est vulgaire. Les mecs qui revenaient des croisades et qui honoraient leur dame à leur retour, après avoir découpé en pièces des centaines d'adversaires à coups de hâche et d'épée, c'étaient pas des doucereux. Ceci étant, que celui qui ne voit pas du tout de quoi je parle, me jette la première capote...

Bref, laissons-là ce vieux Larousse et voyons du côté de Wikipédia (dont Charlie nous soulignait récemment toute la pertinence et la fiabilité). Fiable, j'en sais rien, pertinent, à vous de juger, mais Wikipédia m'apprend ça :


La tague est la variante québécoise du jeu du loup. La principale différence réside dans l'absence d'endroit neutres.

  • Un joueur est désigné comme la tague. Celui-ci doit tenter de toucher les autres joueurs.
  • Lorsque le joueur désigné comme la tague touche un autre joueur, il doit crier le mot "tague" et, ainsi, c'est le joueur ayant été touché qui devient la tague

Voilà. Quand j'étais petit, on jouait à "Chat". Maintenant que je suis plus grand, j'ai le droit de vote, je ne crois plus au père Noël, mais je joue toujours. Je joue à "Tag".

Donc, vous aurez compris que se faire "taguer", par déformation, et dans le monde de la blogosphère, c'est se faire, en quelque sorte, défier. Bon. Et Charlie m'a dit "je te laisse aller voir les modalités sur mon blog" (non, en réalité, il m'a donné le ien, mais si je file encore un lien vers son blog, vous allez croire qu'on a un numéro de cirque, lui de moi, alors que pas du tout).

J'ai donc été voir, les modalités. J'espérais que ce ne serait pas trop dur, notamment pas un truc du genre "postez une photo du pied de votre verre à dent", parce que, bon. Mais non, en fait, c'est assez bon enfant, il suffit de mentir sur soi-même avec conviction. Ca, je sais faire.

Voici donc dévoilés, pour vous et en exclusivité :

Un traît de mon caractère : Excessif. Je fume trop, je bois trop, j'aime baiser longtemps, j'ai du mal à ne pas reprendre trois fois de la raclette, je roule trop vite, je prononce souvent des paroles trop dures, je passe trop vite de l'amour à la haine. Avec le temps, cependant, je me suis nuancé un peu. Surtout pour la haine et les paroles trop dures. Et un peu la raclette.

Un signe particulier : Je suis borgne. Et la quasi-totalité de ma dentition est constituée d'acier et de céramique. Mais bon, j'ai déjà une fiche antropométrique, la police vous dira tout ça mieux que moi. Ah oui, évidemment, vous voulez savoir pourquoi je suis borgne. Non, ne vous inquiétez pas, moi aussi ça m'intéresserait, à votre place. Enfin je veux dire, si ce n'était pas moi. Eh bien, j'ai joué à un jeu idiot à neuf ans, avec une aiguille à tricoter et une essoreuse à linge, et j'ai perdu. Sont fortes, ces essoreuses à linge.

Un mauvais souvenir : Le mercredi 23 octobre 1974. J'avais huit ans et onze mois, il devait être environ 14h30, et en une fraction de seconde, mon enfance a explosé en plein vol, et avec elle, mon innocence et ma joie de vivre. Sont vraiment fortes, ces putain d'essoreuses à linge. Je suis passé du monde de l'enfance à celui des hopitaux. "Comme un plomb", qu'il avait dit, le toubib. "A 2 mm près, ça touchait le cerveau, et il était mort". Ma mère était ravie que je ne sois pas mort. Ce qui ne vous tue pas, vous rend plus fort, paraît-il. Plus fort, je l'ignore, mais plus dur, sûrement. Sinon, plus récemment, le cancer de mon père. Il est guéri, je sais que nous avons de la chance. Il a repris la peinture, et putain, ce qu'il fait, c'est tout de même foutrement bon. Allez-y, vous n'en reviendrez pas.

Un souvenir d'enfance : Ben heu... Bon, d'accord, un autre. J'ai 5 ans, je suis à genoux sur un coffre dans la salle à manger chez mes parents, nous venons d'arriver en Normandie, en provenance des Yvelines. Je regarde dehors, par la fenêtre, en écartant le rideau. Il pleut. Il pleut, nous sommes en novembre 1970, et j'ai 5 ans. Ce jour-là, précisément, j'ai 5 ans. C'est mon anniversaire, je dis à ma mère "Maman, c'est mon anniversaire aujourd'hui. J'ai 5 ans".
Pourquoi ce souvenir-là ? Parce que c'est un des tous premiers souvenirs de ma vie.

Un de mes défauts : Je n'en ai pas.

Un film "bonne mine" : Je n'en regarde pas. Je n'aime pas les films bonne mine. Ca m'emmerde. D'ailleurs, je regarde très peu de films. S'il n'y avait que moi, il n'y aurait pas de télévision à la maison. Et évidemment, il est hors de question que je dépense 8€ par personne pour aller m'enfermer dans une salle obscure, au risque de m'en faire déloger par la police (ce qui se produit très fréquemment ces temps-ci). Quand il m'arrive de regarder un film, mon choix ne se porte pas sur un drame sociologique ou autre peinture de notre société moderne. J'aime pas les histoires d'amour, j'aime pas les histoires compliquées. Alors disons, puisqu'il faut citer un film, disons "Nikita". La scène dans le bureau du juge, au cours de laquelle le juge lui demande de signer sa déposition, et qu'elle lui traverse la main de part en part avec le crayon, justifie le qualificatif de "bonne mine". Et puis, Anne Parillaud, elle déchire sa maman dans ce film.

Une "meilleure amie" : Non. L'amitié est impossible entre hommes et femmes, elle est contre nature. Je n'ai pas d'amies, j'ai des copines, qui sont en général les femmes de mes copains. Je n'ai pas d'amie, et je n'en veux pas. J'ai un ami (enfin, je crois, je n'ai pas de nouvelles, mais aux dernières, j'avais un ami), j'ai pas mal de copains, mais je n'ai pas d'amie.

Voilà, et comme je suis vraiment un mauvais coucheur, j'aime pas non plus les chaînes, c'est la raison pour laquelle je ne passerai pas à mon voisin. Merci à Charlie Grogne de m'avoir donné l'occasion de mentir à nouveau sur moi-même.

Et, donc : Chat !