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Bwana Schültz (Dj RoOdOo)

Publié le 22 février 2010 par Vermine01
pour-animationDJ-judebox.gif S'il y a, en Europe, une patrie du groove électronique, de l'hypnose percussive, de l'alliance entre la vibe de l'Afrique et le circuit imprimé, c'est bien...L'Allemagne. Hé ouais, déposez à l'entrée vos idées reçues sur la froideur robotique des sons venus de la patrie de Kraftwerk, depuis plusieurs années, le renouveau deep-house qui n'en finit pas de redécouvrir l'héritage laissé par les anciens de Chicago, New-York, Detroit, et de le mettre à jour, vient de Berlin, Munich, Köln, Frankfürt, Düsseldorf, j'en passe et des moins prononçables.
Chef de file incontesté de cette mouvance, Henrik Schwarz, DJ Berlinois venu de l'acid-jazz et de la soul-music, s'est comme beaucoup d'autres pris sa claque dans les 90's en voyant Jeff Mills mixer, et , influencé par la techno de Detroit il a commencé, alors que la froide et cérébrale house minimale régnait sur les floors, à produire une house retrouvant avec bonheur les fondamentaux soul, jazz, groove et afro, sans pour autant négliger l'hypnose. On appelle cela de la deep-house. Seul ou en compagnie de ses potes Dixon et Ame, il creuse un sillon à la fois intemporel et profondément neuf dans le champ de la dance-music, avec ce son caractéristique, brut, chaud, gorgé de basses et de percus...Rythmes lents, boucles obsédantes, presque dub...Vocaux rappellant les grandes heures de la Chicago House...Henrik Schwarz excelle aussi dans l'exercice du remix et on ne saurait évoquer sans une petite larme son boulot renversant sur le « Dear African Sky » de Takahashi Kuniyuki ou encore sa relecture du classique « Where U At » de Derrick Carter.
Le set « The Grandfather paradox », réalisé avec Ame et Dixon début 2009, revient sur le concept de minimalisme sans faire de la « minimale », et propose un voyage temporel à travers les musiques répétitives et minimalistes, depuis Steve Reich jusqu'au productions allemandes récentes en passant par John Carpenter, Robert Hood ou I:Cube. Le résultat, loin du pensum barbant, est une techno ample, aventureuse et expé, lente et puissante, connectée aux racines africaines et afro-américaines mais regardant vers l' avenir avec la confiance d'un son qui sait avoir encore de beaux jours devant lui. Carl Craig a dû apprécier (le premier qui dit « c'est qui Carl Craig ? » je le tape)...

http://www.mediafire.com/?jbyymogeon4

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