Coup de pompe

S'il y a bien quelque chose que je déteste, c'est :
- le repassage (j'ai d'ailleurs écrit un billet là-dessus "Faut pas s'en fer")
- faire le plein de gasoil
Pour ce deuxième point, j'avoue que cela ne prend pas beaucoup de temps, mais c'est un argument faible quand on est pas motivé.
Si je renâcle à accomplir cette tache ingrate, c'est pour plusieurs raisons :
1. Les effluves de carburants mélangés à l'entrée de la station me donnent des hauts-le-coeur
2. En général, il n'y a jamais de gants plastique près de la pompe. Et l'idée d'avoir les mains sales et 'parfumées' au gasoil me dégoûte (oui, je sais, je suis tatasse)
3. Rester debout, comme une idiote, en appuyant sur la gâchette, l'oeil sur le tarif qui défile aussi vite qu'un TGV, sous la pluie, le vent, en attendant le "clic" libérateur
4. Il m'est déjà arrivé d'en verser quelques gouttes sur mes chaussures (neuves, les chaussures, sinon c'est pas marrant) et faire profiter mes collègues de bureau de cette fragrance.
Histoire d'alimenter les conversations : "Mais c'est quoi cette odeur ? On ouvrirait pas la fenêtre, là ?"
5. Le prix: à plus d'un euro le litre, j'attends toujours la voiture qui fonctionnera à l'eau...
6. Je me cale souvent sur la mauvaise file : devant moi, la personne qui a tout son temps, et te le montre efficacement, ou la personne qui s'est trompé de file et veut AB-SO-LU-MENT reculer, ou une autre qui met trois heures à redémarrer, etc.
Des raisons, je peux en trouver plein d'autres.
Comme celle de ce matin, par exemple. Le petit voyant orange sur le tableau de bord s'est rappelé à mes bons souvenirs : "Coucou, j'ai soif", m'a dit ma petite auto.
Bon, là, faut y aller !
Un lundi matin, ça devrait aller, au niveau du monde. J'ai omis de vous préciser que je n'aime pas attendre trop longtemps, l'idéal étant de trouver une pompe libre de suite. Direction la pompe, en voiture Simone !
Arrivée sur place, grosse surprise ! Une file d'attente improbable pour un lundi, à 10 heures passé de 15 minutes... Pourtant, pas de promotion sur le prix au litre, loin s'en faut !
Mais pourquoi cette affluence ?
Ah... ça y est j'ai compris : ce matin, à la radio, ils ont annoncé une éventuelle pénurie de carburant, il n'en fallait pas plus pour attirer les foules.
Résignée, j'ai attendu sagement mon tour. Je ne peux m'empêcher de faire l'amalgame avec cette scène du film d'animation de Nick Park, "Chicken run".

Pas de panique !
envoyé par Tigpuce. - Gag, sketch et parodie humouristique en video.