Ce matin, après avoir écumé mes sites d'infos favoris, me voilà très surprise de constater que France2 se met elle aussi à donner dans la téléréalité, celle qui sauve toutes les âmes en
perdition.
Elle présentera le 17 mars prochain, en première partie de soirée (l'expression prime time étant réservée au circuit privé), Le jeu de la mort.
Tania Young en sera l'animatrice, et commandera un candidat, qui aura entre ses mains le destin et la vie d'un concurrent entre ses mains, lui infligeant des décharges électriques à chaque mauvaise
réponse.
Bien entendu, le concurrent électrifié est un comédien, tout comme les candidats
électriseurs et l'animatrice. Il s'agit là d'un docu-fiction, qui sera suivi d'un débat lui bien réel, animé par le charismatique Christophe Hondelatte.
Mais bien que monté de toutes pièces, l'émission montrera à quel point les candidats sont vite conditionnés par un plateau, une caméra et la présence du public, la conscience d'être vu et entendu,
de passer à la télé. C'est ce qu'explique
l'un des candidats qui s'est à tous les sens du terme prêté au jeu.
On comprend mieux alors pourquoi c'est le Service Public, moralisateur, qui diffusera ce reportage, censé dénoncer les dérives de la téléréalités et ces limites actuelles qui ne font plus recette,
comme en témoigne par exemple La ferme célébrité, qui, malgré
tous les efforts de la société de production pour susciter bagarres, insultes et rebondissements, peine à se hisser au 1er rang des audiences et part de marché.
Les larmes, les conflits, les bagarres ne suffisent plus aux téléspectateurs.
Mais une nouvelle fois, est-ce à la télé de leur, de nous expliquer comment nous compoter et quelle distance nous devons prendre face à ce genre de programmes?