Presque
Presque j’aurais vu,
presque j’aurais vécu,
presque je t’aurais trouvé au cours de mon chemin,
au gré de ce qu’auront pu effleurer mes mains,
et ma peau touchée,
et mon cœur perlé,
et mon âme pleurée.
Ma tête a chanté,
mes jambes ont dansé,
oui mais mon corps est resté là où tu l’as touché…
Pendant que mes pensées ont fui loin des allées,
criblées par tes roses aminées.
Ecorchées,
éraflées,
ne sachant plus où poser leurs regards et voir,
mes pensées effarées tournent en rond aux quatre vents.
Comme une girouette prise dans un prisme absent,
allant de mal en pis,
crescendo vers les hauts vents,
c’est un vertige l’amour qui souffle l’hallali !
Aller vite que tombe le vent !
Et que toi petit ami qui me pends,
annonce l’aube de la fin par un cri perçant,
que j’expire un tour enfin,
que j’expie mon chagrin,
lasse de cette basse-cour pleine de grains durs, vide de foin doux …
Karima Elattar