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La belle vie du cycliste

Publié le 24 février 2010 par Veronique_m
Au fait, vous l'avez peut-être deviné, ma grande question de février s'est finalement très vite réglée, j'ai opté pour le vélo. Et je ne suis pas la seule... Il paraît que la ville de Vancouver a compté 3 000 voyages quotidiens à vélo de plus qu'en janvier ce mois-ci. Il faut dire qu'avec les beaux jours qu'on a eus cette dernière semaine, il y avait de quoi se sentir encouragé à sortir la bécane.
Je n'ai pas de regrets, mais quand même, ça m'a pris un petit temps de préparation et d'adaptation. Se déplacer à vélo, c'est génial, mais c'est un boulot à plein temps. Il y a les virées chez MEC pour acheter veste et pantalon imperméables, sans oublier les gants qui protègent mes petites mains pour de vrai, d'abord. On m'avait dit de compter environ 300 dollars pour m'équiper, je m'en suis sortie à 250. Ca fait mal, mais ce sera vite rentabilisé, si je me débrouille pour ne pas acheter trop de tickets de bus.
Il y aussi les multiples séances quotidiennes de préparation, avant de partir, en arrivant, deux fois par jour. S'il pleut le matin, on sort la tenue imperméable, le pantalon hyper sexy qui fait un bruit dingue quand on marche avec, chuip chuip. On n'oublie pas d'apporter un autre pantalon pour se changer, si justement on ne veut pas faire chuip chuip toute la journée... et puis des chaussures plus jolies, si on a pris celles qui résistent à la pluie pour sortir à vélo. Parce que j'avoue, je n'ai pas inclus les magnifiques couvre-chaussures dans mon kit de cycliste.
On pense aussi à mettre ses lumières dans le sac parce qu'il fait nuit en sortant du travail et que c'est important d'être vu par les fous du volant qui fleurissent en ville comme les cerisiers en ce moment, sans compter les piétons éméchés qui traversent n'importe où sans regarder, surtout les soirs où l'équipe du Canada gagne un match de hockey.
Et puis un matin, on s'apprête à sortir, et on se rend compte que le pneu avant du vélo est à plat. Et bien sûr, pas de chambre à air de rechange en vue, la pompe, n'en parlons pas. Je n'ai pas réparé de pneu depuis trop longtemps, je ne sais même plus comment on fait. Mr Husband, qui m'aurait arrangé ça en moins de deux, est en voyage au Michigan au moment où ça m'arrive. Je fais un sondage auprès de mes amis cyclistes, ils me conseillent d'aller porter ma roue chez MEC ou ailleurs pour la faire réparer. Mais je me dis que si j'ai vraiment décidé d'utiliser mon vélo pour tous mes déplacements, autant savoir changer la chambre à air moi-même, non?
pneucrev
Je file donc chez MEC, j'achète la (mauvaise) chambre à air, en passant je récupère 40$ sur la veste que j'ai achetée la semaine précédente dont le prix a depuis baissé, et arrivée à la maison, je réalise que bien évidemment, la chambre à air est trop petite. Qu'à cela ne tienne, avec quelques indications de mon homme à distance, des vidéos "how-to" sur Youtube et de la bonne musique, je m'en sors sans trop de mal, je colle une jolie rustine et ô miracle, le lendemain matin je constate que le pneu ne s'est pas dégonflé dans la nuit. C'est con, mais je suis fière.
J'avoue cependant que je suis bien soulagée d'avoir récupéré mon homme lorsque quelques jours plus tard, je me retrouve avec un autre pneu crevé, cette fois-ci sur la roue arrière. Il me semble que deux pneux crevés en moins de deux semaines, ça fait beaucoup. Surtout qu'en cinq ans ça ne m'était jamais arrivé. Après ça, c'est ma lumière arrière qui tombe dans la rue, la pluie qui recommence, bref, chaque jour apporte son lot de surprises cyclistes.
Mais de toutes façons, ce n'est pas le plus important. Ce qui compte, c'est l'indépendance au quotidien que j'ai redécouverte. Les moments de complicité avec les amis comme l'autre soir à 2h du mat après une bière avec Anne et Francis, où on pouvait rouler en parallèlle sur Pender St sans gêner personne. Le plaisir de partir quand je veux, sans courir pour attraper le bus, l'énergie que me donnent ces moments où je pédale. Je pensais être fatiguée en sortant du travail, au contraire, ces quelques coups de pédale rechargent mes batteries et j'arrive en pleine forme à la maison. C'est d'ailleurs un peu embêtant parce que vue l'heure à laquelle je rentre du travail ces temps-ci, je préfèrerais être prête à dormir immédiatement au lieu d'être d'humeur à danser dans mon salon...
(copyright photos Cafemama et MP)

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