Ma prochaine acquisition...

Dessin trouvé sur le net.
Sérieusement, je pense m'acheter prochainement un bateau de ce type et je conseille à tous les habitants de l'Ile de Beauté de suivre mon exemple.
Dans "Horizons lointains - Mes voyages avec les écrivains" Patrick Poivre d'Arvor écrit : "Tous ces voyages que nous allons accomplir dans ce livre avec nos guides écrivains, sont par nature aléatoires. A l'époque, on savait quand on partait, mais rarement quand on revenait. Ni avec qui."
J'ai envie de poser cette question : "Mais de quelle époque parlez-vous donc, Monsieur Poivre d'Arvor? Du 19e siècle? Du 20e?" Savez-vous qu'en ce début du 21e siècle lorsqu'on habite en Corse on peut très bien partir, avec en poche un billet de retour, mais cependant rester naufragé sur le continent? Je vous parle en connaissance de cause, cette aventure vient de m'arriver il y a deux jours! Voici la raison pour laquelle j'envisage d'acheter mon propre navire, mes modestes moyens ne me permettant cependant que l'acquisition d'un bateau à rames...
Mardi matin, ce 23 février de l'an de grâce 2010, j'ai embarqué à Livourne sur un navire de la compagnie Corsica Ferries. Le voyage se déroulait normalement et nous approchions du port de Bastia lorsque soudain par haut parleur l'équipage nous a fait savoir que le bateau allait amorcer un virage pour repartir vers Livourne, les ports corses étant bloqués à cause d'une grève. Nous avons songé un moment à une mauvaise blague, nous avions parcouru les 3/4 du trajet... mais l'éphéméride n'affichait pas 1er avril!
La grogne des "marins en colère" nous la connaissons bien et ça n'est pas la première fois que nous en sommes victimes...
Que faire? Reprendre une chambre d'hôtel et attendre la suite des évènements, un hypothétique retour à la normale? Pari risqué! Passer par la Sardaigne puis par Bonifacio, port ouvert au trafic? Nous avons choisi cette solution. Voyage de nuit entre Livourne et Olbia. Le lendemain matin trajet jusqu'à Santa-Thérésa pour rejoindre "notre île" à une heure de bateau... Après, il a fallu quelques heures de route pour rejoindre Bastia en milieu d'après-midi.
Avec tout cela j'ai raté un important rendez-vous médical, qui de fait est reporté à la fin mars...
Je remercie ici très chaleureusement les "marins en colère de la SNCM" car grâce à eux j'ai posé les pieds sur le sol sarde, j'ai pu photographier les îles Lavezzi et les falaises de Bonifacio... j'ai emprunté aussi deux nouvelles compagnies maritimes, la Moby et la Saremar et mon compte en banque s'est allégé de quelques euros...
Merci Messieurs, oui du fond du coeur MERCI!
Réflexions du jour d'un usager en jupons qui n'a sans doute pas droit de manifester de la colère.