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Chtoniennes

Publié le 26 février 2010 par Angèle Paoli



Aristoloche des talus
Ph. angelepaoli


CHTONIENNES
Crépitement du feu en firmament d'étoiles
ni blasphème ni plainte
ton ongle brisé au miroir de l'enfance
craquement des os pris     affleurement des eaux
ta mémoire infaillible inlassable des jours
de descente en bordure de mer

tu marches

effluves de printemps dans les herbes mouillées

\ aristoloche des talus
qui t'a donné ce nom d'aristocrate tenace
sûre de ton élan sur ta hampe dressée
et mouette criarde en tourbillon des flots \

tu surveilles
veilles à tes pas


inconsolable de la durée des ciels
en nuages d'ébène fondus de gris à l'écal du rivage
et ton rire perlé de cils
et tes larmes d'enfant
accrochées aux épines     cactées plantées drues et rudes
au revers des roches sombres     chtoniennes     des failles en abrupt

il suffirait
il suffirait d'un pas
pour que tu glisses

en-bas
passera
passera pas
un pas de plus

un pas de trop


et voilà que tu passes de vie à trépas
dans la nuit qui brasse
                                            sans foi ni émoi
tes monstres insoumis
bras tendus qui t'accueillent en Charybde et Scylla

ancillaires moissons de trouble déraison.

Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli


Cact-es plant-es drues

Ph. angelepaoli


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