Magazine Journal intime

Ces mots qui me parlent...

Publié le 21 août 2008 par Rambo57
Jean-Jacque Goldman   Je ne vous parlerai pas d'elle   Je vous dirai ma vie dans son nu le plus blême
Dans les matins pâlis ou plus rien ne protège
Je vous dirai mes cris jusqu'aux plus imbéciles
Je vous livrerai tout jusqu'au bout de mes cils
Tous mes gestes promis tout ce que je pense
De mes coups de colère à mes coups de romance
En toute complaisance en toute impudeur
Compte rendu fidèle de toutes mes heures
J'avouerai tous les trucs interdite les méthodes
Je vous dirai les clés vous livrerai les codes
Les secrets inconnus à lire entre les lignes
Les talismans perdus les chiffres et les signes
Mes arrière pensées avec inconscience
Mes goûts et mes dégoûts et tous mes coups de chance
Même sans intérêt même un peu faciles
Mes fantasmes enterres mes idées les plus viles
Mais je ne vous parlerai pas d'elle
Je ne vous parlerai pas d'elle
Elle est à côté de moi quand je me réveille
Elle a sûrement un contrat avec mon sommeil
Je ne vous parlerai pas d'elle
Elle est mon sol elle est mon ciel
Elle est là même où mes pas ne me guident pas
Et quand je suis pas là elle met mes pyjamas
Elle est plus que ma vie elle est bien mieux que moi
Elle est ce qui me reste quand je fais plus le poids
Je ne vous parlerai pas d'elle       Renaud Detressan 
On est comme on est 
Tu sais on est comme on est
On n'est jamais que c'qu'on est
Je sais que tu sais c'que c'est
Tu sais bien qu'j'attendrai Si parfois j'ai vidé mon coeur
Sur des moments de douleur
Si j'ai serré ta main si fort
Pour te donner des remords, des remords
Il faudra pourtant se revoir
Pour achever notre histoire
Il faudra bien se dire adieu
Faire semblant d'être heureux, heureux Tu sais on est comme on est
On n'est jamais que c'qu'on est
Je sais que tu sais c'que c'est
Tu sais bien qu'j'attendrai Tu connais trop bien mes folies
Tu as trop partagé ma vie
Pour un jour ne plus y penser
Il faudrait tout oublier, oublier
Et si cet instant là arrive
Si je regarde l'autre rive
Alors surtout ne parle pas
Non laisse-moi comme ça Tu sais on est comme on est
On n'est jamais que c'qu'on est
Je sais que tu sais c'que c'est
Tu sais bien qu'j'attendrai J'ai encore ton dernier regard
Les deux mots de ton départ
Je maudis même le côté court
Des souvenirs de toujours, toujours
Il n'y aura plus d'avenir
Que des ruines et des soupirs
Mais peut-être bien que demain
J'irai voir un peu plus loin, plus loin Tu sais on est comme on est
On n'est jamais que c'qu'on est
Je sais que tu sais c'que c'est
Tu sais bien qu'j'attendrai Tu sais on est comme on est
On n'est jamais que c'qu'on est
Je sais que tu sais c'que c'est
Tu sais bien qu'j'attendrai     Jean-Jacques Goldman   J't'aimerais quand même   Jusqu'au tréfonds de mes veines
Jusqu'aux gouttes de mon sang
Jusqu'aux lourdes portes en chêne
De tous mes châteaux d'enfant
Même si les dieux s'en mêlent
Ou si le diable me prend
Mais que nos âmes s'emmêlent
Dans le grand feu qui m'attend
J't'aimerai quand même
Même au frisson de tes peines
Sans passions, sans émotions
Sans les mensonges et ses chaînes
Moi, je redirai ton nom
Dans le vide du départ
Sans l'image et sans la voix
Reste en plein cœur une écharde
Je te hurlerai tout bas
J't'aimerai quand même
Même si c'est interdit
Illégal ou hors la loi
Impur, obscène ou maudit
Par les hommes et par les croix
Je me mettrai dans la marge
Je m'écarterai des loi
Parmi les fous d'être sage
Enfin délivré de moi
J't'aimerai quand même     Jean-Jacques Goldman

Je voudrais vous revoir

Cette lettre peut vous surprendre
Mais sait-on ? peut-être pas
Quelques braises échappées des cendres
D'un amour si loin déjà
Vous en souvenez-vous?
Nous étions fous de nous
Nos raisons renoncent, mais pas nos mémoires
Tendres adolescences, j'y pense et j'y repense
Tombe mon soir et je voudrais vous revoir
Nous vivions du temps, de son air
Arrogants comme sont les amants
Nous avions l'orgueil ordinaire
Du "nous deux c'est différent"
Tout nous semblait normal, nos vies seraient un bal
Les jolies danses sont rares, on l'apprend plus tard
Le temps sur nos visages a soumis tous les orages
Je voudrais vous revoir et pas par hasard
Sûr il y aurait des fantômes et des décors à réveiller
Qui sont vos rois, vos royaumes ? mais je ne veux que savoir
Même si c'est dérisoire, juste savoir
Avons-nous bien vécu la même histoire ?
L'âge est un dernier long voyage
Un quai de gare et l'on s'en va
Il ne faut prendre en ses bagages
Que ce qui vraiment compta
Et se dire merci
De ces perles de vie
Il est certaines
Blessures au goût de
Victoire
Et vos gestes, y reboire
Tes parfums, ton regard
Ce doux miroir
Où je voudrais nous revoir

Jean-Jacques Goldman

Puisque tu pars

Puisque l'ombre gagne
Puisqu'il n'est pas de montagne
Au-delà des vents plus haute que les marches de l'oubli
Puisqu'il faut apprendre
A défaut de le comprendre
A rêver nos désirs et vivre des "ainsi-soit-il"
Et puisque tu penses
Comme une intime évidence
Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire
Puisque c'est ailleurs
Qu'ira mieux battre ton cœur
Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir
Puisque tu pars
Que les vents te mènent
Où d'autres âmes plus belles
Sauront t'aimer mieux que nous puisque l'on ne peut t'aimer plus
Que la vie t'apprenne
Mais que tu restes le même
Si tu te trahissais nous t'aurions tout à fait perdu
Garde cette chance
Que nous t'envions en silence
Cette force de penser que le plus beau reste à venir
Et loin de nos villes
Comme octobre l'est d'avril
Sache qu'ici reste de toi comme une empreinte indélébile
Sans drame, sans larme
Pauvres et dérisoires armes
Parce qu'il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur
Puisque ta maison
Aujourd'hui c'est l'horizon
Dans ton exil essaie d'apprendre à revenir
Mais pas trop tard
Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars
Dans ton histoire
Garde en mémoire
Notre au revoir
Puisque tu pars
J'aurai pu fermer, oublier toutes ces portes
Tout quitter sur un simple geste mais tu ne l'as pas fait
J'aurai pu donner tant d'amour et tant de force
Mais tout ce que je pouvais ça n'était pas encore assez
Pas assez, pas assez, pas assez
Dans ton histoire (dans ton histoire)
Garde en mémoire (garde en mémoire)
Notre au revoir (notre au revoir)
Puisque tu pars (puisque tu pars)

Jean-jacques Goldman

C'est ta chance

Il faudra que tu sois douce
Et solitaire aussi
Il te faudra gagner pouce à pouce
Les oublis de la vie
Oh, tu seras jamais la reine du bal
Vers qui se tournent les yeux éblouis
Pour que tu sois belle, il faudra que tu le deviennes
Puisque tu n'es pas née jolie
Il faudra que tu apprennes
A perdre, à encaisser
Tout ce que le sort ne t'a pas donné
Tu le prendras toi-même
Oh, rien ne sera jamais facile
Il y aura des moments maudits
Oui, mais chaque victoire ne sera que la tienne
Et toi seule en sauras le prix
C'est ta chance, le cadeau de ta naissance
Y a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance
Qui te lance et te soutient
C'est ta chance, ton appétit, ton essence
La blessure où tu viendras puiser la force et l'impertinence
Qui t'avance un peu plus loin
Toi, t'es pas très catholique
Et t'as une drôle de peau
Chez toi, les fées soi-disant magiques
Ont loupé ton berceau
Oh, tu seras jamais notaire
Pas de privilège hérité
Et si t'as pas les papiers pour être fonctionnaire
Tout seul, apprends à fonctionner
C'est ta chance, ta force, ta dissonance
Faudra remplacer tous les "pas de chance" par de l'intelligence
C'est ta chance, pas le choix
C'est ta chance, ta source, ta dissidence
Toujours prouver deux fois plus que les autres assoupis d'evidence
Ta puissance naîtra là
C'est ta chance, le cadeau de ta naissance
Y a tant d'envies, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance
Qui te lance et te soutient
C'est ta chance, ton appétit, ton essence
La blessure où ti viendras puiser la force et l'impertinence
Qui t'avance un peu plus loin

Serge Lama

Dans l'espace

Mes mains tremblent de joie
Quand le piano s'anime
Une note, une rime
Et la musique va
Comme sur l'océan
Un vol de goélands,
Aérienne, souveraine,
La musique, la musique prend son vol
Dans l'espace, je te rejoins dans l'espace,
Là où l'amour prend sa place
Dans l'espace de mon concerto
Oui dans l'espace,
Je te rejoins dans l'immense plénitude de silence,
Là où dorment les oiseaux
Mon coeur s'enfile et je vois
Tout un peuple qui chante,
Tandis que je l'invente
Cette musique-là,
Comme vers le soleil une envolée d'abeilles,
Aériennes souveraines,
La musique, la musique prend son vol
Dans l'espace, je te rejoins dans l'espace,
Là où l'amour prend sa place
Dans l'espace de mon concerto
Oui dans l'espace,
Je te rejoins dans l'immense plénitude de silence,
Je t'emporte dans un char tiré par mille oiseaux.

Serge Lama   D'aventures, en aventures...

Bien sûr, j'ai d'autres certitudes
J'ai d'autres habitudes
Et d'autres que toi sont venues
Les lèvres tendres, les mains nues
Bien sûr
Bien sûr j'ai murmuré leurs noms
J'ai caressé leur front
Et j'ai partagé leurs frissons.
{Refrain:}
Mais d'aventure en aventure
De train en train, de port en port
Jamais encore, je te le jure
Je n'ai pu oublier ton corps
Mais d'aventure en aventure
De train en train, de port en port
Je n'ai pu fermer ma blessure
Je t'aime encore.
Bien sûr, du soir au matin, blême
Depuis j'ai dit : " je t'aime "
Et d'autres que toi sont venues
Marquer leurs dents sur ma peau nue
Bien sûr
Bien sûr pour trouver le repos
J'ai caressé leur peau
Elles m'ont même trouvé beau.
{au Refrain}
Bien sûr j'ai joué de mes armes
J'ai joué de leurs larmes
Entre le bonsoir et l'adieu
Souvent pour rien, souvent par jeu
Bien sûr
Bien sûr, j'ai redit à mi-voix
Tous les mots que pour toi
J'ai dit la première fois.
{au Refrain}
Mais d'aventure en aventure
De train en train, de port en port
Jamais encore, je te le jure
Je n'ai pu oublier ton corps
Mais d'aventure en aventure
De train en train, de port en port
Je n'ai pu fermer ma blessure
Parce que je t'aime
Je t'aime encore
Je t'aime encore
Je t'aime encore

Serge Lama

Je voudrais tant que tu sois là

Je voudrais tant que tu sois là
Pour te dire ma solitude
Pour te dire ma lassitude
De te savoir si loin de moi
Je voudrais tant que tu sois là
Pour te dire mon espérance
Et le prix que je paie d'avance
De t'avoir un jour toute à moi
Dans mon désert y a pas de fleurs
Pas d'oasis et pas de vent
Et si tu venais plus souvent
Ça ferait du bien à mon cœur
Mon pauvre cœur
Je voudrais tant que tu sois là
Pour réveiller mes fleurs éteintes
Ton absence comme une plainte
Vient toujours me parler de toi
Je voudrais tant que tu sois là
A l'heure où les nuages passent
Tu élargirais mon espace
Rien qu'à te blottir contre moi
Dans mon désert y a pas de fleurs
Pas d'oasis et pas de vent
Et si tu venais plus souvent
Tu comprendrais pourquoi j'ai peur
Parce que j'ai peur
Je voudrais tant que tu sois là
Pour mettre du rouge à mes roses
Et pour que serve à quelque chose
Ces mots que je pleure à mi-voix
Je voudrais tant que tu sois là
Pour partager la chambre close
Où mon avenir se repose
En attendant que tu sois là
Et dans cet univers borné
Où tout est vide et décevant
Je pourrais me sentir vivant
Près de toi pour qui je suis né
Toi qui ne m'aime pas assez

 

Serge Lama

La fille dans l'église

Elle est entrée dans l'église
La cigarette à la main
Les seins nus sous la chemise
Et l'air de s'en foutre bien
{Chœur}
Elle est entrée dans l'église
La cigarette à la main
Les seins nus sous la chemise
Et l'air de s'en foutre bien
Elle a regardé l'église
Avec ses yeux délavés
En caressant sa chemise
Pour s'aider à mieux rêver
Elle a jeté la cigarette
Parce qu'elle lui brûlait la main
Sans même baisser la tête
C'est son pied qui l'a éteint
Mais qui donc, qui donc était-elle
Parmi ces statues, ces Saints ?
C'est elle qui avait des ailes
Elle qui parlait latin
Allez donc dire à vos papes
A vos saintes sacristies
J'ai vu une fille en savates
Qui ressemblait à Marie
Qu'elle est entrée dans l'église
La cigarette à la main
Les seins nus sous la chemise
Et l'air de s'en foutre bien
{Chœur}
Elle est entrée dans l'église
La cigarette à la main
Les seins nus sous la chemise
Et l'air de s'en foutre bien
Elle est entrée dans l'église
La cigarette à la main

Serges Lama   Mon enfance

Mon enfance m'appelle sur des plages de sable
Mon enfance m'appelle sur des plages dorées
Sur elle sont venues s'inscrire impitoyables
De nombreuses années
Qu'ai-je fait? Qu'ai-je dit?
Qui suis-je en ce pays?
Quelle neige est déjà tombée dans mes cheveux?
Les hommes ne sont-ils nés que pour devenir vieux?
O mon enfance disparue
Quel était le nom de ma rue?
Qu'ai-je fait? Qu'ai-je dit?
Qui suis-je en ce pays?
Quelle fleur a courbé sa tige sous mes pas
Pour que je sois tombé tout à coup aussi bas?
O mon enfance prends ma main
Puisque tu es sur mon chemin
Mon enfance m'appelle sur des plages de sable
Mon enfance m'appelle sur des plages dorées
Sur elle sont venues s'inscrire impitoyables
De nombreuses années
Qu'ai-je fait? Qu'ai-je dit?
Qui suis-je en ce pays?
Quel espoir de départ vers des lieux inconnus
Pour oublier plus tard qui je suis devenu?
O mon enfance revenue
Dis-moi, qui suis-je devenu?
Qu'ai-je fait? Qu'ai-je dit?
Qui suis-je en ce pays?
Quelle éternelle nuit se lève dans mes yeux?
On récolte l'ennui quand on a ce qu'on veut
O mon enfance quelle envie
D'aller chez toi finir ma vie!
Mon enfance m'appelle sur des plages de sable
Mon enfance m'appelle sur des plages dorées
Sur elle sont venues s'inscrire impitoyables
De nombreuses années


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