Dispositions prochaines, nécessité d’une bonne confession :
« Mon âme est triste jusqu’à la mort, car l’un de vous me trahira, et pour celui-là, il eût mieux valu pour lui qu’il ne fût jamais né ».
« Ce que je viens de faire, faites-vous le les uns aux autres. Après avoir mangé l’agneau pascal, Jésus-Christ s’agenouille devant chacun des Apôtres pour leur laver les pieds ; après cela il leur donne l’ordre de se le faire les uns aux autres. Au moment où le Sauveur approche de Judas il est envahi d’une profonde tristesse ; quant à Judas, sa physionomie ne trahit aucun trouble.
« Mon âme est triste jusqu’à la mort… ». A cette heure solennelle, Jésus-Christ voit en la personne de Judas toutes les âmes qui oseront le recevoir sans être purifiées par une bonne confession et auxquelles sa visite, au lieu d’y apporter la vie, les condamnera à la mort éternelle. La parole du Maître, qu’il adresse à Judas, est le cri de conscience que Dieu fait entendre à toute âme coupable avant la Confession. Judas refuse cette parole ; Jésus tâche de provoquer l’aveu de son crime, et Judas continue à garder le silence.
Il évite même de regarder son Maître, tant il craint d’être obligé de renoncer à l’argent qu’il aime et qu’il convoite.
De même l’âme, qui avant de se confesser rejette les remords, a peur de rentrer en elle-même pour connaître ses fautes, garde le silence en ne les avouant pas, ou en les avouant mal, et surtout n’a pas le courage de prendre de bonnes résolutions, renouvelle le crime de Judas, et cause à Jésus la même tristesse que celle que lui a causée le traître.
« Malheur à elle, répète Jésus en la considérant ; il eût mieux valu pour elle qu’elle ne fût jamais née ».
Prière
Mon Jésus, je vous offre toutes mes actions d’aujourd’hui, pour obtenir la grâce de mourir plutôt que de renouveler l’action du traître.
En chacune de mes Confessions, ouvrez mes yeux pour que je voie le mal que j’ai fait, déliez ma langue pour que je l’accuse sans détours, broyez mon cœur pour que je le pleure au pied de votre Croix, et que chacune de mes absolutions m’apporte la résurrection et la vie.