Poème de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix pour les Noces d'or sacerdotales (19 août 1926), extrait de « Malgré la nuit », Poésies complètes, édition bilingue, Ad Solem.
Bienheureuse la tête du prêtre qui porte le signe de Dieu, que le Seigneur a consacrée par l'imposition des mains. Bienheureuse la main du prêtre qui dans la force du Dieu trine transforme en citoyen du Ciel un enfant de cette terre. Bienheureuse la main du prêtre qui consacre soldat du Christ un enfant rené de l'Esprit en traçant la croix sur son front. Trois fois bienheureuse la main qui touche le Corps du Seigneur, délie le pécheur de ses chaînes, et le mène au repas du Seigneur. Bienheureux est le cœur du prêtre que s'unit le cœur du Sauveur et qui se choisit comme épouse très pure la Sagesse éternelle. Bienheureux est le pied du prêtre qui suit les chemins du Sauveur et guide vers l'éternelle paix toutes les âmes fatiguées. Une auréole de sept flammes est la couronne de lumière que le serviteur fidèle reçoit dans la gloire éternelle.
Edith Stein