Ce matin, mon c&t m’annonce d’une voix tremblotante le tremblement de terre au Chili. 8.8… plus fort que celui d’Haïti. Au sud de Santiago.
Certain le savent, j’ai une partie de ma famille au Chili. Un bout à Santiago, mes parents à Punta Arenas (3500km de Santiago). J’ai beau savoir que les bâtiments son asismiques, que le Chili n’est pas Haïti, que Punta Arenas est loin, très loin de l’épicentre, le bombardement d’informations médiatisées sur le sujet fait monter mon inquiétude.
Inquiétude qui s’accroit avec l’impossibilité de joindre mes parents… Bien sûr, toutes les lignes sont saturées, ça vient de se produire…
Je me raisonne, me raisonne encore.
Ce n’est que vers midi que mon portable sonne enfin. Au bout du fil une maman dont je sens l’inquiétude. Non tout le monde va bien à Punta Arenas. Rien de particulier aux confins du monde. Par contre pas de nouvelles de ceux de Santiago.
Et la communication se coupe.
Machinalement, je vais sur facebook, je sais que mes cousins s’y connectent… L’un d’entre eux est en ligne d’ailleurs : « comment vont tous ? » « Tous bien à Santiago, me répond-il »
Le portable re-sonne, c’est encore maman, je peux lui donner l’info en direct : « tous vont bien ! » Elle va pouvoir donner l’info à ma grand-mère…
Merci internet !
Dans le temps, on aurait passé plus de temps à stresser, à s’angoisser, à espérer, à se raisonner, à prier même !
Aujourd’hui, on est apaisé, on sait que les nôtres vont bien, on va pouvoir plaindre les autres.