Là, faute de pouvoir devenir chrétien, je suis bouddhiste : j’aspire à zazen, ne plus bouger, inspir-expir, ne pas suivre l’égo qui va et vient, s’agite autour d’une pensée… Descendre plus bas, où il ne se fait rien… IL est là au présent, sans attachement.
Il me faut, peut-être du ‘ vide ‘, pour creuser le désir… Il me faut du ‘ doute ‘ pour avoir confiance.
« Il faut oublier des mots comme Dieu,
la Mort, la Souffrance, l’Eternité.
Il faut devenir aussi simple et aussi muet que le blé
qui pousse ou la pluie qui tombe.
Il faut se contenter d’être. »
Je reçois son témoignage, que je comprends à la lecture de sa vie et de sa mort.
Je saisis, sensiblement, cette « intimité d’être » présente dans le ‘ moment de vie ‘. Intuition toute orientale, toute poétique, peut-être … mais, c’est là, en cet instant que se joue le contact avec l’Etre…
Je suis chrétien, et je comprends ce que veut dire Fr. Varillon « Si ce monde n’est pas le symbole d’autre chose, s’il est la seule réalité, quelle que soit la manière dont on l’explique, on ne peut échapper au désespoir. » (François Varillon Beauté du monde et souffrance des hommes)
A la différence du ‘bon apôtre ‘ :
"Dieu n’est pas venu supprimer la souffrance.
Il n’est même pas venir l’expliquer.
Mais il est venu la remplir de sa Présence." Paul Claudel.