Samedi 27 Février 2010
Je l’ai vu à la station Stalingrad et j’ai capitulé devant son teint de porcelaine, sa barbe immaculée et son regard d’ébène. Un peu comme une bataille, j’ai lutté pour le conquérir et mené des combats textuels, mais que faire face à un ange.
Stéphane est comme un jeune tigre du Bengale, nocturne et solitaire, il peut déchiqueter des sentiments d’un revers de sms et vous faire rugir de plaisir.
C’est vrai que j’aurais pu engraisser ses nuits, lui qui est si fier de sa nouvelle allure, mais la mixité des éléments résiste parfois mal à la lumière du jour et aux regards concupiscents.
Parfois j’imagine sa toison brune, portée sur un torse promis à un bel avenir, ses cuisses un peu épaisses qui font oublier le félin qu’il peut être, ses yeux de lynx boréal, prédateur de l’hémisphère Nord à la réputation de bête Féroce.
Je sais pourtant qu’il est doux et docile, qu’il sait rendre son existence et celle des autres profitables, du crépuscule au coucher du soleil, comme un baigneur en celluloïd qui s’enflamme à la moindre étincelle.
Il me souhaite bonne route, moi qui conduis si peu, d’ailleurs j’ai perdu mon permis d’aimer, celui qui a tous ces points intacts comme au premier jour, celui qui tolère facilement le bonheur et qui laisse libre.